Rêves ou cauchemars?

Par Marie-Catherine Goudreau

Comme plusieurs autres lecteurs et citoyens, je rêve parfois…

et je citerai ici le texte bien ficelé de votre éditrice puisqu’il résume si bien mes rêves personnels: «je rêve d’un mode de vie qui prend ses racines dans des concepts comme la famille, la santé et le sport; je rêve de concepts qui prendraient forme dans la protection, le développement et la mise en valeur de nos espaces verts et de nos sentiers. Je rêve d’enfants qui puissent se rendre en marchant ou à vélo à l’école, je rêve à l’accessibilité de nos villages en vélo en toute sécurité. Je rêve d’une population éduquée et sensible à la cohabitation des espaces et des modes de déplacement».

Eh bien, la ville de Ste-Adèle peut nous offrir tout ça et en faire sa vocation, sa mission. La nature des Laurentides est magnifique et à la base même de ce concept. Il ne manque qu’une vision globale, de la planification et l’action de nos politiciens.

Je rêve donc d’avoir des politiciens avec une stratégie, des politiciens conscients que nos Laurentides n’ont rien à envier aux autres régions et qui en réalisent le potentiel touristique en encadrant et organisant le sport non-motorisé.

Je rêve de voir moins de Québécois traverser les frontières pour aller faire du vélo sur les routes américaines parce qu’elles sont en meilleur état et permettent de rouler en sécurité.

Je rêve de voir moins d’adeptes du vélo de montagne aller pratiquer leur sport favori au Vermont et ailleurs parce qu’ils y ont découvert des territoires bien organisés et gérés, alors que l’on pourrait faire la même chose ici. Et les loger, les nourrir, les faire revenir, et devenir une destination idéale pour les amateurs tout en mettant des $ dans nos poches de restaurateurs, d’hôteliers, etc.

Je rêve de voir des directeurs de parc (Val David, Doncaster) avec des esprits plus ouverts qui aimeraient et apprécieraient le vélo de montagne et la randonnée pédestre et qui verraient le potentiel touristique qui y est lié.

J’en ai tellement rêvé que je l’ai moi-même réalisé, mon rêve. J’ai prouvé qu’il y avait un besoin, j’ai prouvé que notre territoire s’y prête bien, j’ai moi-même construit un réseau de plus de 18 km sur mon terrain de 100 acres, un réseau organisé, identifié, partagé gratuitement avec les amateurs de randonnées pédestres et les amateurs avancés de vélo de montagne. Sans couper d’arbres!!!!!

Ce réseau est devenu une destination et des gens de partout au Québec et d’ailleurs viennent parcourir mes pistes techniques et difficiles. Sans publicité, simplement du bouche à oreille: plus de 200 athlètes ont parcouru les sentiers de mon réseau en 2009! Juste des amis d’amis!

Je rêve de voir des villes telles que Prévost, Piedmont, Ste-Adèle, Val-Morin et Val-David s’unir et travailler ensemble à un réseau de pistes semblable à ce qu’on avait dans le passé pour le ski de fond, un réseau utilisable à l’année pour la raquette, le vélo de montagne et la randonnée pédestre.

Si, en quelques mois, j’ai pu créer un réseau de 18 km avec mes mains et mes petits outils, combien de km pourrait-on créer si tous les dirigeants de ces villes s’y mettaient?

C’est triste parce qu’en attendant, les amateurs n’arrêtent pas de pratiquer leur sport et vont simplement ailleurs comme au Vermont à East Burke ou 50% de la clientèle est Québecoise et ils participent au succès fou de ce petit village et remplissent les B&B, les restos, etc. Dommage, mais c’est la réalité et tant que nos politiciens dorment, il faut continuer de rêver me direz-vous!

En plus, j’ai aussi des cauchemars…

Comme celui où j’essaie de comprendre pourquoi on a construit une route inutilisée entre St-Donat et Tremblant alors que le même budget aurait permis de compléter la 13, de repaver Ste-Adèle au complet et de travailler avec les propriétaires fonciers pour créer un véritable réseau pédestre/vélo.

J’espère également un jour voir le chemin Pierre-Péladeau refait au complet et non juste «patché» à tous les ans aux mêmes endroits.

Et j’aimerais bien rencontrer l’ingénieur qui a fait installé un terre-plein sur Pierre-Péladeau à la sortie 69 pour lui démontrer le danger d’une telle installation avant que l’accident toujours présent dans mon cauchemar ne se produise pour vrai.

Je rêve de compétence et de passion, d’une vision et d’actions!

Richard Spénard

Ste-Adèle

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