Saint-Jérôme : Reconnaissance officielle pour le curé Labelle

Par Marie-Catherine Goudreau

Reine Côté, collaboratrice spéciale – Le légendaire curé Labelle a pris sa place parmi les grands bâtisseurs officiels de la Belle Province. Le nom d’Antoine Labelle figure désormais aux côtés de Jeanne Mance, Champlain, Jacques Cartier et autres pionniers ayant contribué à forger le Québec actuel.

De passage à Saint-Jérôme vendredi dernier pour inaugurer l’exposition Les stations du curé Labelle, affichée sur les murs de la Maison Claude-Henri-Grignon du 15 janvier au 9 avril 2016, la ministre québécoise de la Culture et des Commu-nications, Hélène David, et la ministre des Relations internationales aussi responsable de la région des Laurentides, Christine Saint-Pierre, ont désigné officiellement le curé Labelle personnage historique.

Élus de la région sont évidemment heureux de cette nomination qui tombe à point avec le 125e anniversaire du décès du célèbre homme d’Église, né à Sainte-Rose en 1833 et décédé en 1891. Ceux qui suivent la nouvelle mouture de l’œuvre de Claude-Henri Grignon en apprendront plus sur ce curé hors normes, d’une taille de 1,80 m et pesant 140 kg. Déjà au premier épisode, la nature du personnage dépasse l’aspect caricatural qu’on lui avait collé dans la première série éponyme.

Dans Les pays d’en haut, le personnage est présenté comme un homme plus grand que nature. Le personnage que l’on découvre sous les traits d’Antoine Bertrand est d’une grande appétence jusque dans ses ambitions.  L’homme mange comme trois, s’abreuve d’alcool à la taverne du village et n’hésite pas à user de politicaillerie pour parvenir à ses fins, quitte à en venir aux poings.  

L’imposant curé, qui a passé 22 ans à la tête de la paroisse de Saint-Jérôme, voyait grand. Grâce à ses efforts, la région des Laurentides s’est retrouvée pourvue d’une population de 5000 habitants. Son œuvre majeure demeure le développement du réseau ferroviaire, moyen de transport nécessaire en cette époque de colonisation.

En 1888, le gouvernement provincial dirigé par Honoré Mercier le nommera même sous-commissaire au département de l’agriculture et de la colonisation.