Saint-Jérôme

Par Éric-Olivier Dallard

Le stationnement du cégep étouffe

Les étudiants du cégep réclament davantage d’espaces de stationnement. Pour l’heure, ceux-ci se disputent moins de 700 places alors qu’il en faudrait deux fois plus pour accommoder tout le monde.

Le dossier n’est pas d’hier mais cette fois, le syndicat des professeurs du cégep et l’association étudiante ont bien l’intention de poursuivre leurs revendications jusqu’à ce qu’une solution soit mise de l’avant. Chaque année, le cégep écoule 800 vignettes de stationnement pour 675 places réelles. Le jour de la vente, une file d’attente s’étire durant des heures. L’an dernier, des étudiants se sont postés devant l’établissement dès 4 heures du matin, pour s’assurer d’avoir un espace où loger leur véhicule durant les heures de cours. Le coût, 95$ la session ou 180$ pour toute l’année scolaire.

Les retardataires peuvent se rabattre sur le stationnement du marché public, à 3$ par jour. Mais quand on sait que plus de 1 500 personnes fréquentent l’établissement en même temps, le casse-tête devient évident.

Celui-ci l’est d’autant plus depuis que la Ville a décidé de rendre payant le stationnement de la gare, située à quelques pas du cégep. Parallèlement, de plus en plus de limitations de stationnement sont apparues aux abords du cégep. Une situation qui s’est multipliée depuis l’automne dernier. «La majorité de nos cours durent plus de 120 minutes, explique la déléguée de l’association étudiante, Geneviève Paquette. Il faut courir durant la pause pour aller ajouter des sous au parcomètre, en risquant à chaque fois une contravention.» Durant les examens, c’est pire, Il est interdit aux étudiants de quitter la classe. D’ailleurs l’an dernier une pétition à ce sujet a amassé en l’espace de quelques jours plus de 1700 signatures, soit une personne sur deux qui fréquente l’établissement.

Fin de non recevoir

Malgré l’insistance du syndicat et de l’association étudiante, le maire Marc Gascon a maintes fois rejeté l’idée d’une rencontre pour tenter de dénouer l’impasse. Il aura fallu l’intervention du président du conseil d’administration du cégep, Luc St-Germain pour ouvrir une brèche dans le dossier. «On avait convenu d’une démarche conjointe entre la Ville et l’établissement, confie le président du syndicat, André Painchaud. Le collège acceptait le principe mais tardait à réagir. M. St-Germain aura finalement réussi à sensibiliser le maire sur la situation.»

Une situation délicate, s’il en est. D’un côté, les résidents se plaignent de manquer d’espace de stationnement. De l’autre, un cégep qui, même en utilisant tout l’espace mis à sa disposition, nécessiterait encore de 40 à 50 places supplémentaires. Reste le boisé à l’arrière, cédé par des religieuses qui ont exigé de le préserver. Par ailleurs, les transports collectifs demeurent limités et ne constituent qu’une partie de la solution. Les étudiants en provenance de Lachute, par exemple, n’ont aucun autre moyen que l’automobile pour se rendre au cégep.
«Le stationnement de la gare n’est pas utilisé à sa pleine capacité, explique André Pain­chaud. Peut-être pourrait-on ajuster les prix pour accommoder les étudiants et réduire les limitations excessives dans des rues qui sont vides la plupart du temps.» Un comité de travail réunissant la ville et l’établissement devrait plancher sur le dossier d’ici les prochaines semaines.

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