Saint-Sauveur: ensemble!

Par Marie-Catherine Goudreau

Si je n’avais qu’un seul mot pour décrire le St-Sauveur dont je rêve, je choisirais le mot «ENSEMBLE» et si je devais choisir un mot pour toutes les Laurentides, je dirais encore «ENSEMBLE»

Si je n’avais qu’un seul mot pour décrire le St-Sauveur dont je rêve, je choisirais le mot «ENSEMBLE» et si je devais choisir un mot pour toutes les Laurentides, je dirais encore «ENSEMBLE»
«ENSEMBLE» c’est affirmer que notre richesse réside dans la cohabitation et l’union de nos différences. Nous sommes des résidents à l’année, saisonniers ou de week-ends. Nous sommes des natifs ou des importés. Nous sommes des travailleurs ou des retraités. Des jeunes parents ou des pépés. Des couples ou des cœurs blessés. Des sportifs ou des contemplatifs. Des êtres de foule ou d’anonymat. Pour qui nous a observés, nous formons une mosaïque des plus particulières, remplie de contrastes mais sur une même toile de fond: Un bonheur tranquille!
À écouter les gens et à regarder notre village et nos Laurentides grandir, force est d’admettre que plusieurs croient qu’il se trouve bien chez nous ce fameux bonheur. Ils ont raison, il est ici le bonheur mais pour combien de temps encore. Notre bonheur c’est le calme et l’accessibilité à une nature sauvage mais aussi à une nature aménagée pour y pratiquer nos activités favorites, randonnée, ski, vélo, raquette. C’est un cœur commercial accueillant et une montagne, qui palpitent ensemble en signe de santé. C’est cette lumière si présente et si importante au plus noir de l’hiver. Un village et une montagne qui brillent chacun de leurs feux sans se porter ombrage. Pour préserver ce bonheur nous devons nous assurer que notre petit village des Laurentides ait un patrimoine naturel et bâti, intelligemment aménagé, intelligemment accessible, intelligemment uni. Depuis quelques temps, comme plusieurs, j’observe des transformations douteuses et j’ai peur de perdre un peu de ce bonheur qui nous unit tous, aussi différents que nous soyons.

Où est donc cette accessibilité intelligente entre le cœur du village et la montagne? Il faut faire preuve d’un grand courage et d’une grande témérité pour passer à pied de l’un à l’autre. En voiture les week-ends, c’est d’une grande mémoire et d’une connaissance approfondie des petites rues de côté dont il faut faire preuve. On nous promettait fluidité et on vit maintenant la congestion. Était-ce si difficile de faire une 364 efficace, belle et distinctive à notre village? S’assurer qu’elle ne divise pas village et montagne? Qu’elle soit à la mesure des piétons, vélos, calèches et pas uniquement des motos et voitures. Était-ce si difficile de planifier pour ne pas avoir à recommencer. Sommes-nous si pauvres, de portefeuille et d’esprit?

Où est donc cette accessibilité intelligente et rentable entre le cœur du village et le réseau cyclable? Ce n’est pas tant d’équipements sportifs dont on manque, n’en déplaise aux amateurs de bains publics, mais d’un peu d’imagination pour rendre nos corridors cyclables accessibles et intimement liés aux services d’hébergement et de restauration qui ne demandent qu’à accueillir ses utilisateurs.

Où est donc cette fierté qui se traduit par un mobilier urbain distinctif? Dans quelques bouts de clôtures en perche côtoyant des lampadaires d’autoroutes?

Où est donc la fierté de notre patrimoine bâti? Aussi caché que notre hôtel de ville?

Où est donc cette structure commerciale qui se traduisait par tant de boutiques et restaurants à nuls autre pareils, signature exclusive d’un village fier à se distinguer? Victime d’une planification inappropriée ou tout simplement inexistante?

En 30 ans, je suis passé de locataire saisonnier en commune, à propriétaire pour du loisir d’hiver en famille, à résident permanent et à résident et chef d’entreprise locale. J’ai eu le privilège de voir grandir un petit village au bonheur paisible, un village inspiré par la vision et l’engagement des Jacques Hébert, Georges Filion et combien d’autres, tous aussi différents mais qui partagent ENSEMBLE la même quête. Ici ce n’est pas une quête de béton, d’asphalte ou de brique. C’est une quête d’harmonie, d’intelligence et d’imagination dans le développement et l’organisation d’un village au succès touristique indéniable qui n’a pas à sombrer chaque vendredi dans l’anarchie.

C’est à nous ENSEMBLE de dicter les bons choix. Serons-nous au rendez-vous?
– Daniel Lefebvre

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