Sainte-Adèle : Le Labyrinthe déménage dans une maison centenaire
L’Accueil communautaire jeunesse le Labyrinthe a inauguré ses nouveaux locaux à Sainte-Adèle mercredi, 13 décembre. L’organisme accueille des jeunes de 16 à 25 ans en situation d’itinérance ou à risque de l’être. L’ancien local était trop petit pour les besoins. La nouvelle bâtisse, plus grande et fraîchement rénovée, permettra d’héberger jusqu’à quinze jeunes et de les guider vers l’autonomie.
« Cette idée-là a germé de notre trésorier, Jean-François Robillard [aussi conseiller municipal]. […] Il l’avait visitée pour un autre projet. Il m’a dit : “J’ai vu quelque chose. Ça serait super pour le Labyrinthe » », raconte Mme Cyr.
Maison centenaire

La bâtisse a été construite en 1923, comme la résidence d’été de monseigneur George Gauthier. « On a essayé de garder le cachet de cette maison centenaire, de la chouchouter avec beaucoup d’amour. On a mis beaucoup d’énergie », explique Mme Cyr.
À l’intérieur, les boiseries, les escaliers étroits et les nombreuses pièces créent un lieu chaleureux et familier. Dans la salle commune, un foyer de pierre et un piano droit nous accueillent. En parcourant les couloirs, on a aussi l’impression de découvrir un labyrinthe, avec des portes dérobées et des recoins secrets.
L’organisme a pris possession de la maison en août dernier. Les derniers mois ont servi à faire des rénovations importantes. « On a refait la cuisine. Dans chaque chambre, il y avait un bain, une toilette et un lavabo, qu’il a fallu enlever. On ne pouvait pas se permettre d’avoir des dégâts d’eau. Donc on a construit une nouvelle salle de bain. On a travaillé fort », raconte Mme Cyr.
« C’est mon chant du cygne », confie Mme Cyr. Après 35 ans à la tête de la Maison des jeunes de Sainte-Adèle, et 16 ans après avoir fondé le Labyrinthe, elle quittera son poste en juin prochain, confie-t-elle. « Je veux faire autre chose. »
Vers l’autonomie

Les jeunes restent en moyenne de trois à six mois au Labyrinthe, voire davantage au besoin. « On travaille vers l’autonomie. On les accompagne dans leurs démarches, selon leurs besoins. Quel est son projet potentiel ? Dans quoi a-t-il envie de s’engager ? Ça peut être de retourner à l’école, de se trouver un emploi, ou de refaire ses cartes d’identité. Parfois, on part de loin », explique Mme Cyr.
Les neuf jeunes actuellement hébergés dans l’ancienne bâtisse déménageront en janvier. « On va commencer avec eux, le temps que l’équipe s’acclimate. Mais on va pouvoir monter facilement à douze ou quinze. Les besoins sont là. Et on a trois lits réservés aux centres jeunesse. » Cependant, Mme Cyr devra d’abord trouver du personnel supplémentaire, comme le maison et les besoins sont plus grands. « En ce moment, ils sont sept ou huit. Et c’est 24/7 : il y a toujours quelqu’un de présent. »
D’ailleurs, l’emplacement du Labyrinthe doit rester secret pour des raisons de sécurité. « Il y a des jeunes parfois qui sont en danger. C’est comme une maison d’hébergement pour femmes. Il faut qu’on garde l’adresse privée », insiste Mme Cyr.