La salle André-Prévost conservera son nom
Par Valérie Maynard
Polyvalente Saint-Jérôme
La salle André-Prévost de la polyvalente Saint-Jérôme conservera son nom. La résolution adoptée par le conseil d’établissement, le 30 mai dernier, vient mettre un terme à des semaines de tourmente. La mémoire de Marie-France Danis sera honorée autrement, en temps opportun, a fait savoir la direction de l’école.
« Dans le contexte où les intentions de l’équipe-école visaient à honorer une employée exceptionnelle sans toutefois porter atteinte à la mémoire collective de M. André Prévost, et compte tenu des informations nouvelles portées à notre attention dans le cadre de la consultation, il a été résolu de renoncer au projet de changement de nom de l’auditorium. La direction de l’école envisagera des solutions alternatives avec l’équipe afin d’honorer la mémoire de Marie-France Danis. »
Cette décision vient clore un chapitre douloureux de l’histoire de la polyvalente Saint-Jérôme duquel deux familles sortent ébranlées : les Prévost et les Danis. La directrice de l’établissement, Geneviève Bourdeau, sans tourner la page complètement, souhaite laisser retomber la poussière avant de rouvrir ce dossier sensible. « Nous vivons présentement une période intense de fin d’année scolaire. Nous commenterons publiquement ce dossier une fois le procès-verbal du 30 mai adopté, c’est-à-dire au retour des vacances, en septembre », a-t-elle déclaré.
Chose certaine, Mme Bourdeau espère pouvoir faire amende honorable auprès de la famille de Marie-France Danis, employée hautement estimée de l’équipe-école et des élèves, décédée l’an dernier. « La famille de Mme Danis a été éprouvée dans toute cette histoire. Je souhaite maintenant pouvoir en prendre soin. Nous allons prendre le temps de réfléchir à une façon d’honorer la mémoire de Mme Danis, en collaboration avec les enseignants, les élèves et sa famille », a-t-elle ajouté.
Du côté de la famille Prévost, la décision de conserver le nom de la salle André-Prévost a été reçue avec un soupir de soulagement. Pour Henri Prévost, neveu d’André Prévost, la décision est d’abord une victoire pour le respect de l’histoire et du patrimoine culturel jérômien. « Selon moi, tout le monde en sort gagnant, l’école y compris, pour avoir admis son erreur et corrigé le tir. Même la famille et les “supporteurs” de Marie-France Danis y gagneront, puisque l’éventuel hommage que l’école lui rendra ne sera pas, cette fois, entaché par la controverse. »