Simulations visuelles d’Hydro du Grand-Brûlé
Des images trompeuses selon le comité aviseur
Le comité aviseur considère que les simulations visuelles présentées par Hydro-Québec lors du dévoilement du tracé A modifié du projet du Grand-Brûlé-dérivation-Saint-Sauveur le mois dernier, sont trompeuses.
«Nous avons vérifié sur place certaines photos et c’est clair que ça ne correspond pas à la réalité, déclare Nicolas Boisclair, du comité aviseur. On voit à peine l’antenne de télécommunication sur les simulations alors qu’elle est très visible du village et de la 329. Les lignes d’Hydro sont visibles partout au Québec. Personne n’est assez naïf pour croire qu’ils vont construire ici la ligne à haute tension la mieux camouflée de la province!»
De son côté, la municipalité de Saint-Adolphe-d’Howard a fait faire une analyse paysagère de son territoire. Le rapport conclut qu’il s’agit d’une zone sensible où il sera difficile d’y camoufler les équipements et le déboisement. Cette zone est aussi très sensible sur le plan paysager à cause de la grande importance accordée aux paysages.
Pour le comité aviseur, et à la lumière de cette analyse, il est clair qu’on ne peut pas compter sur les arbres pour cacher des pylônes de 48 mètres de haut avec 12 câbles (le double que pour une ligne à 120 kV ordinaire). D’ailleurs, sur la montagne qui fait face au village, Hydro ne parvient pas, sur ses simulations, à camoufler un pylône de 32 mètres de haut, soit la moitié de la hauteur prévue initialement. De plus, pendant plusieurs mois par année, il n’y a pas de feuilles dans les arbres.
Quant aux simulations visuelles réalisées pour de tels projets de lignes à haute tension, l’expert consulté par la municipalité a confirmé que celles-ci ne sont jamais un reflet exact de la réalité. Les pylônes et les câbles sont toujours plus visibles dans la réalité que sur une simulation, notamment à cause de la réflexion du soleil sur les équipements.
Pour Denise Payette, du comité aviseur, c’est une catastrophe annoncée sur le plan humain, environnemental et économique. «Les gens ont choisi de s’installer ici pour la qualité des paysages et de l’environnement. L’économie de la municipalité est basée là-dessus. Sous prétexte de faire une ligne de moindres coûts, Hydro détruit des paysages et l’environnement aux dépens des citoyens qui ont investi à Saint-Adolphe. Ce sont aussi des projets de vie qui sont menacés. C’est inacceptable», conclut-elle.