Tests d’air : Des lecteurs de Co2 préviendront les mauvaises surprises au CSSL
Par Luc Robert
Des appareils de mesures de gaz Co2 seront installés au courant de l’année scolaire 2021-2022, dans les écoles relevant du Centre de services scolaires des Laurentides (CSSL).
C’est ce qu’a dévoilé le directeur-général de l’organisme, M. Sébastien Tardif, en entrevue avec Accès. « Dès l’automne et en cours d’année prochaine, nous amorcerons l’installation de lecteurs de Co2 dans nos classes, afin de faciliter les tests. On n’a pas assez de personnel pour faire le tour de chacune des classes continuellement. Le monitorage sera plus précis et ce sera plus facile pour notre personnel. Nous obtiendrons des résultats plus rapidement. La sécurité des enseignants et des jeunes reste la priorité », a-t-il fait valoir.
Le CSSL compte 21 écoles : trois institutions reçoivent uniquement des étudiants du secondaire, deux regroupent des élèves du primaire et du secondaire, alors que seize autres ont des étudiants exclusivement de l’élémentaire.
« Selon les directives ministérielles, la rentrée 2021-2022 devrait se dérouler en présence, sans masque et sans restriction majeure, en classe et aux activités parascolaires. Évidemment, les mesures sanitaires de base habituelles (lavage de mains, etc…) demeureront. En plus, nous avons obtenu un taux très élevé de vaccination, dont 1017 élèves de 12 à 17 ans, transportés vers les lieux d’inoculations. Ça nous encourage à l’effet que l’automne devrait se produire près des conditions normales habituelles », a-t-il poursuivi.
Tests précis
Certaines personnes impliquées dans le milieu scolaire ont contacté le journal en remettant en doute le procédé des tests qui ont été effectués en avril dernier, laissant entendre «que certains locaux moins à risque auraient été visés pour la prise de relevés».
« C’est totalement faux. On n’a pas intérêt à fausser les données. Nous suivons le protocole, afin d’obtenir un milieu sain. Les consignes ministérielles ont été suivies de près, tout comme les notes techniques. Aucune sélection de classe testée n’a été faite de manière arbitraire », a assuré le dirigeant. Les propros de ce dernier ont été appuyés par le directeur des ressources matérielles par intérim, à la CSSL, M. Marc-Antoine Brissette.
« On s’est collé aux demandes des autorités gouverne-mentales. Un maximum de 10 locaux par établissement ont été testés. Ça peut sembler faible comme échantillon, mais on a suivi le protocole. Ce qui a été fait reste très sécuritaire », a-t-il corroboré.
M. Brissette a insisté sur le fait que les maisons d’enseignements des Laurentides sont situées en zones rurales, où des arbres feuillus filtrent les vents et aident à maintenir une excellente qualité d’air. « Beaucoup de détails entrent en considération : l’orientation de l’école et des classes, par rapport aux vents, par exemple. L’orientation peut maximiser la circulation de l’air. Si dans les grandes villes hors des Laurentides, on nous parle de 1500 ppm (particules par million), ici, nous avons observé des excellents taux, variant entre 500 et 700 ppm. Je n’aurais aucune inquiétude à refaire les tests demain matin, avec l’obtention des résultats similaires ensuite », a-t-il assuré.
D’autres lecteurs d’Accès ont suggéré que le CSSL devrait se procurer des purificateurs d’air, comme ceux achetés par des institutions privées. « L’utilisation de ces appareils n’est pas recommandée par les spécialistes. Ils démontreraient une efficacité réduite dans les grandes pièces et feraient beaucoup de bruit. Ces appareils donnent un faux sentiment de sécurité. On n’ira pas en ce sens au CSSL », ont réitéré à l’unisson messieurs Tardif et Brissette.