Habitat Morin-Heights : des travaux qui s’éternisent et dérangent
Par Alec Brideau
Des résidentes d’Habitat Morin-Heights se disent tannées des travaux qui persistent depuis l’ouverture de l’endroit. Bruits tôt le matin, clous laissés au sol et pigeons qui envahissent leur balcon suscitent du mécontentement.
Les travaux actuels servent principalement à terminer les balcons des logements, empêcher les pigeons de s’installer dans les plafonds de ces mêmes balcons et aussi à résoudre un problème d’infiltration d’eau qui persiste.
« Il y a eu des désagréments parce qu’à partir de 7 heures du matin, il y a parfois des travaux, remarque Audrey-Anne Hamel, coordonnatrice de l’endroit. Quand les locataires ont signé le bail, les balcons n’étaient pas faits, mais ils savaient que ça allait venir. Tout le monde avait hâte que ça finisse ! »
De longs travaux
Louise Cossette, actuelle mairesse de Morin-Heights et responsable du logement et du conseil d’Habitat Morin-Heights, indique que des infiltrations d’eau ont été observées en décembre dernier.
« On a commencé la construction en novembre 2023, se rappelle-t-elle. Depuis ce temps, je participe à des comités de construction chaque deux semaines. »
La Municipalité a confié les travaux à Consortium Raymond, le plus bas soumissionnaire pour le contrat. Mme Cossette dit que l’automne dernier, le conseil a eu plusieurs rencontres avec l’entrepreneur.
Depuis les infiltrations d’eau, rien n’a vraiment progressé. C’est du moins ce qu’indique Mme Cossette.
« L’entrepreneur nous proposait des solutions, dit-elle. On se disait “OK, on va essayer ça”. Puis, Noël est arrivé. Le mois de janvier a passé. Après, ils disaient que ça serait fait en février. Le même problème ne réussissait jamais à se régler. Je pense qu’on nous a fait poireauter pendant des mois pour gagner du temps. Au mois de mai, on a réalisé qu’il y avait encore des infiltrations d’eau. En plus, ils n’avaient pas fini le toit et les balcons comme le prévoyait le plan. »

Un problème en amène d’autres
Accès est allé voir à quoi ressemblaient les balcons des locataires. Nous avons effectivement vu des excréments d’oiseaux et des clous sur le sol.
La situation était loin d’être hygiénique. Pour des personnes en perte d’autonomie ou vulnérables, il pourrait y avoir un risque.
« L’entrepreneur a fait laver les balcons, souligne Mme Hamel. Ce n’était pas long avant que les pigeons reviennent, mais bientôt, ils n’auront plus d’endroit où se percher. Il y aura une extermination à la fin des travaux et nos locataires en ont été informés. »