Trois questions à se poser avant d’acheter un vélo électrique
Par Charles Séguin
Vous songez à vous laisser tenter par la petite assistance d’un vélo électrique? Super! Vous pourrez vous pédaler dans les Laurentides pendant des heures sans trop vous fatiguer et sans brûler une goutte d’essence. Mais lequel choisir? Devant la multitude de modèles sur le marché, voici quelques questions à se poser pour faire un choix éclairé avant d’acheter.
Avant de commencer, un petit mot sur le fonctionnement. Normalement, un vélo à assistance électrique ne fait pas le travail tout seul. Pour maximiser l’autonomie – et pour que le vélo demeure une activité sportive – le moteur vous aidera dès que vous pédalerez. Si cela ne vous convient pas, certains modèles sont munis d’un levier d’accélération qui permettra au vélo d’avancer seul.
Quel est mon style?
Avant de vous plonger dans une comparaison élaborée des spécifications des vélos, déterminez vos besoins. Définissez votre but. Souhaitez-vous vous balader confortablement, suivre vos amis qui vont trop vite, faire un peu de sport? Orientez vos recherches vers un vélo qui, même sans moteur, répondrait à vos critères.
Où irez-vous rouler? Resterez-vous sur les pistes cyclables, sortirez-vous des sentiers battus, irez-vous à la conquête des collines laurentiennes? La réponse à ces questions influencera le style de vélo (de route, hybride ou de montagne) et les capacités du système d’assistance qu’il vous faudra.
Ne vous laissez pas impressionner par une couleur vive, un prix alléchant ou des pneus de monster truck. Sachez ce que vous cherchez pour choisir la monture qui sera la plus habile et la plus efficace pour vous.
Moteur au pédalier ou à la roue?
Sur un vélo électrique, le moteur peut être placé à deux endroits : au pédalier ou à la roue arrière.
Le moteur au pédalier est plus dispendieux, car il est intégré au cadre. Le poids du vélo est placé en position centrale du vélo, ce qui rend les sensations très similaires à celles éprouvées sur un vélo ordinaire. Le moteur est aussi plus efficace et l’assistance, plus naturelle. Vous aurez l’impression que chaque coup de pédale est plus puissant, comme si on poussait sur les pédales en même temps que vous. Si vous comptez passer beaucoup de temps derrière le guidon, c’est un moteur au pédalier qu’il faut choisir.
Le moteur placé sur le moyeu de la roue arrière suffira amplement au cycliste du dimanche. Il est plus économique, mais les sensations seront un peu différentes. Vous aurez l’impression d’être poussés et vous noterez un délai plus important entre votre premier coup de pédale et la mise en marche de l’assistance. Puisqu’un fil passe à l’intérieur de l’axe, le moindre entretien à la roue arrière, même la réparation d’une crevaison, sera plus complexe et nécessitera souvent l’intervention d’un technicien compétent.
Que veulent dire les chiffres?
Démêlons cela. Certaines compagnies (souvent d’entrée de gamme) crieront sur tous les toits la puissance de leur vélo. 250, 300, 500… 1000 watts (W). Sachez, premièrement, qu’il y a bien plus que cette seule mesure pour juger des capacités d’un vélo, et que les moteurs de plus de 500 W sont interdits sur les routes au Québec.
La puissance est souvent attribuée à tort à la facilité du vélo à monter une côte, mais il faut également considérer le couple. C’est la capacité à fournir rapidement de la puissance. Les vélos électriques ont généralement un couple variant environ de 20 à 90 Newtons/mètre (Nm). Plus un vélo a de couple, plus facilement il montera une côte ou transportera un poids élevé. Alors qu’une puissance de 250 W est suffisante pour la majorité des utilisateurs, le couple est une mesure à ne pas négliger.
L’autonomie d’une batterie est assez difficile à déterminer. Elle dépend de l’efficacité de l’ensemble des composantes et du système électrique. La capacité de la batterie se mesure en wattheures (Wh). Plus elle sera élevée, meilleure sera l’autonomie du vélo, en théorie. Les constructeurs sérieux fournissent une estimation de la distance qu’une charge vous permettra de parcourir. Considérez que le niveau d’assistance, le dénivelé du parcours, la pression des pneus et le vent sont quelques facteurs qui feront diminuer l’autonomie de votre batterie.
En parlant de batteries, optez, si vous le pouvez, pour un vélo dont le chargeur est intelligent. Il arrêtera de recharger votre batterie quand elle sera au maximum de sa capacité au lieu de continuer de lui donner du jus et de l’abîmer.
Évidemment, il y a bien plus à savoir sur les vélos électriques. C’est donc important de se renseigner et de se faire conseiller, pour faire un achat éclairé, durable et qui vous suivra dans toutes vos aventures!