L’événement s’est déroulé le 22 janvier 2014 dans la cour de l’école Augustin- Norbert-Morin sur l’heure du midi. (Photo : Archives)

Un second procès pour le policier Éric Deslauriers

Par Aurélie Moulun

Le procès a lieu au palais de justice de Saint-Jérôme.
Le procès d’Éric Deslauriers a lieu au palais de justice de Saint-Jérôme. (Photo : Nordy – Sébastien Fleurant)

Le policier Éric Deslauriers de la Sûreté du Québec qui avait été accusé d’homicide involontaire sur un adolescent de 17 ans en 2014, a droit à un second procès. Ce dernier a débuté le lundi 26 septembre dernier.

Le procès se déroulera sur plusieurs semaines au palais de justice de Saint-Jérôme. Les circonstances entourant les événements du 22 janvier 2014 seront minutieusement décortiquées devant le juge de la Cour du Québec Éric Côté.

« La Cour avait décelé des erreurs dans le jugement de la Cour du Québec et avait estimé que le risque d’erreur judiciaire était bien réel. »

La procureure de la Couronne Me Marie-Claude Bourassa, en équipe avec Me Isabelle Bouchard, et les avocates de la défense Me Nadine Touma et Me Stéphanie Lozeau, présenteront plusieurs témoignages afin d’élucider l’affaire.

Des témoins civils et des experts seront appelés à témoigner au cours du procès.

Rappel des événements

Le 22 janvier 2014, Éric Deslauriers était à la poursuite de David-H. Lacour qui était à bord d’un véhicule volé. La poursuite s’est terminée dans la cour de l’école secondaire Augustin-Norbert-Morin à Sainte-Adèle sur l’heure du dîner, vers 13h. Croyant que le jeune allait tenter de lui foncer dessus avec sa voiture, le policier a fait feu à deux reprises en direction du jeune homme.

Éric Deslauriers avait subi un premier procès en 2017 au cours duquel il avait été reconnu coupable d’un homicide involontaire. C’est en 2018 qu’il recevait sa sentence ; il est condamné à quatre ans de pénitencier. Une décision qu’Éric Deslauriers portera en appel au cours de la même année.

En mars 2020, la Cour d’appel du Québec annonçait que le policier aurait le droit à un nouveau procès. Le juge de la Cour d’appel estimait que la juge responsable du dossier, Joëlle Roy, avait dépeint un portrait « déraisonnable » des événements.

« La Cour avait décelé des erreurs dans le jugement de la Cour du Québec et avait estimé que le risque d’erreur judiciaire était bien réel », pouvait-on lire dans nos pages l’année dernière.

L’affaire a ainsi été portée à la Cour suprême puisque la décision des juges n’était pas unanime. En 2021, la Cour suprême a alors tranché à son tour ; Éric Deslauriers aurait le droit à un second procès.

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