Un succès fulgurant!

Par Marie-Catherine Goudreau

Club de vélo de montagne des Pays-d’en-Haut

En ce dernier mardi soir de mai, le stationnement du réseau de sentiers du Chantecler se remplit rapidement de véhicules avec des vélos de montagne de toutes les tailles et de toutes les couleurs sur le toit ou derrière le coffre. Fébriles, les jeunes vêtus de leur maillot turquoise, noir et blanc bavardent avant de s’élancer en petits groupes dans les pistes où ils iront parfaire leurs habiletés.

Fondé l’an dernier, le Club de vélo de montagne des Pays-d’en-Haut connaît une croissance fulgurante. Le club qui comptait 47 membres à sa première saison l’an dernier en regroupe aujourd’hui près d’une centaine, tous encadrés par une quinzaine d’entraîneurs, dont certains parents.

Une croissance à contrôler

L’expansion rapide du club constitue en sorte un beau problème selon la présidente du club, Carole Bouchard. «Nous ne voulions pas nécessairement une telle explosion du nombre de nos membres. La raison est que nous souhaitons maintenir une qualité d’encadrement pour les jeunes et pour y arriver, il nous faut des entraîneurs certifiés, compétents et motivés. Nous ne voulons pas nécessairement grossir, mais plutôt offrir un service de qualité et conserver notre esprit de famille.»

Cet esprit de famille se constate rapidement. Les jeunes filles s’échangent de longs bas colorés, comme quoi coquetterie et sport peuvent aller de pair dans ce club où la proportion de filles varie du tiers à presque la moitié, selon les groupes d’âges.

«L’esprit de camaraderie est surtout important pour les filles. Elles peuvent développer des amitiés et rencontrer d’autres filles avec qui elles peuvent rouler», ajoute Mme Bouchard.

Rendre le vélo

de montagne accessible

La facture d’un bon vélo de montagne peut monter rapidement si vous voulez avoir une monture semblable à celles que l’on voit dans le circuit de la Coupe du monde. Au Club de vélo de montagne des Pays-d’en-Haut, c’est plutôt le plaisir qui passe avant tout.

«Nous voulions créer un club où les enfants qui ne veulent pas nécessairement faire de la compétition aient leur place. Un autre aspect est que nous voulions rouler à différents endroits dans la région et où les enfants soient encadrés par des entraîneurs différents. Et tout ça à un prix le plus bas possible», poursuit Mme Bouchard, ajoutant que la plupart des parents des jeunes du club pratiquent le sport.

Les tarifs d’inscription qui varient entre 200$ et 250$ pour la saison (mai à septembre) au nombre de deux ou trois entraînements hebdomadaires.

De la Soccer Mom

à la Bike Mom

Aux États-Unis, la Soccer Mom est le surnom donné aux mères qui assurent le déplacement de leurs enfants à leurs différentes activités. Dans les Pays-d’en-Haut, il faudrait plutôt parler de Bike Mom. À la différence que celles-ci ne font pas que jouer au taxi: elles sont nombreuses à rouler dans les sentiers et elles participent activement à la vie du club, notamment au conseil d’administration qui est entièrement féminin.

«Lorsque nous avons mis le club sur pied, nous avons toutes travaillé environ une journée par semaine à ce projet. Maintenant, ça roule bien!» affirme la présidente, dont la plus grande fierté n’est pas le nombre de membres du club, mais plutôt le changement des habitudes de vie de certains jeunes.

«Des parents qui ne font pas de vélo et viennent me dire que leur enfant est toujours en train de se pratiquer. Comme éducatrice physique, je suis contente de voir qu’un enfant a le goût de bouger.»

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