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Apparence de conflit d’intérêts à Val-David: Le maire se porte à la défense de sa conseillère

Par Éric-Olivier Dallard

VAL-DAVID

Mardi dernier, le maire de Val-David, Pierre Lapointe, a tenu à éclaircir la situation entourant la révision de la réglementation d’urbanisme afin de dissiper les doutes vis-à-vis de la conseillère municipale Dominique Forget.

Pierre Lapointe a cru bon de revenir sur la lettre distribuée par la poste à tous les citoyens du village à une semaine des élections partielles. «On ne peut pas laisser planer un doute sur l’intégrité d’une personne ou d’une équipe», a dit le maire. Même si plusieurs ont pu voir en cet envoi une simple manœuvre électorale, Pierre Lapointe a tenu à crever l’abcès.

La querelle actuelle porte sur des allégations voulant que les récentes modifications apportées au Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) bénéficient en premier lieu à la conseillère municipale Dominique Forget, qui possède des terrains à construire sur la rue Dion et où les normes de construction ont été largement assouplies. «Le PIIA n’impliquait pas seulement la rue Dion, réplique la porte-parole de la Ville, Suzanne Gohier, mais concerne tout le village.» Le premier signataire de la lettre, l’entrepreneur en construction Pascal Rondeau, précise que l’envoi ne voulait pas nuire à la période électorale. «Quand on change une réglementation, c’est pour la rendre plus stricte autrement, on porte préjudice aux citoyens. Moi je me suis battu pour qu’on préserve des revêtements de bois et là, on en était rendus à accepter l’acrylique, le stuc et le fibrociment.»

Lors de la dernière séance du Conseil, le maire a promis aux citoyens récalcitrants de les rencontrer pour voir si des modifications étaient possibles mais il a failli à sa promesse, de dire M. Rondeau. «C’est en le croisant par hasard que j’ai appris que la Ville allait modifier le plan.» En conférence de presse, Pierre Lapointe a souligné que les citoyens ont eu tout le loisir de se présenter aux consultations publiques pour faire part de ses commentaires. «C’était un exercice très stimulant, il y avait près de deux cents personnes», d’ajouter le maire.

Une hache à moitié enterrée

Le maire s’est dit satisfait des discussions survenues lors de la dernière séance du Conseil municipal et promet à l’avenir d’établir une meilleure communication vis-à-vis de ses ouailles. «Les gens ont eu peur du mot “ciment”, mais s’ils avaient su, ils auraient compris.» Les journalistes ont eu plus de chance. On leur a fourni 14 pages d’explication à propos de ce nouveau matériau qu’est le fibrociment. «Je veux que les conseillers ressortent nets de cela», a précisé le maire.

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