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Bonnes nouvelles et nouveaux défis!

Par Thomas Gallenne

Le groupe communautaire bénévole Action-Environnement Lac Sainte-Adèle (AELSA), regroupant les citoyens qui ont à cœur la préservation du lac Rond et de son patrimoine naturel et champêtre, a repris à l’été 2012 l’analyse d’échantillons d’eau par le biais du programme du Réseau de surveillance volontaire des lacs, relevant du ministère du Développement durable et de l’Environnement du Québec.

 

Ces analyses ont permis de mesurer la transparence de l’eau, la concentration de chlorophylle, de phosphore et de gaz carbonique estivale moyenne. Bien que les résultats physico-chimiques obtenus doivent être interprétés avec prudence, puisque l’historique n’est que de trois années (2008-2009-2012), le lac Rond améliore sa santé générale. La diminution du taux de phosphore observé est la variable positive la plus importante de l’analyse. C’est le phosphore qui provoque la production d’algues bleues et d’autres types d’algues responsables de l’eutrophisation des lacs, c’est-à-dire sa transformation à long terme en un marais plein de végétation impraticable pour la baignade. La protection de la bande riveraine, l’interdiction de pesticides dans tout le bassin versant, la création de bassins de rétention des eaux de ruissellement et le fait de ramasser les excréments des chiens sont des mesures qui semblent avoir contribué à améliorer les indices de santé du lac.

 

Un lac sous surveillance

Le lac Rond demeure néanmoins un lac à protéger selon le MDDEFP qui «recommande de poursuivre l’adoption de mesures préventives pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines».

«Nous profitons de l’arrivée du printemps pour rappeler aux Adélois de tout le bassin versant du lac Rond, l’importance de ne pas faire usage de pesticides ou d’engrais qui se retrouveront inévitablement dans le lac par les eaux de ruissellement, rappelle Louise

Lemyre, présidente d’AELSA. Ces produits sont parmi les plus nuisibles au fragile équilibre écologique de notre lac.»

 

Elle ajoute que l’entretien, l’inspection et le remplacement éventuel de l’égout collecteur des résidences riveraines enfoui dans le lac depuis près de 25 ans, l’installation de toilettes accessibles au public dès le mois de mai, avant l’ouverture officielle de la plage, le tuyau du stationnement du Chantecler qui  déverse ses eaux directement dans le lac, ainsi que l’entretien et l’ajout de bassins de décantation additionnels pour filtrer les eaux de surfaces qui se versent dans le lac et un règlement limitant les engrais dans tout le bassin versant, sont parmi les actions que l’Association considère les plus urgentes à prévoir à l’intérieur d’une planification à moyen et long terme. «C’est dans ce contexte qu’on demande à la ville de présenter dans les meilleurs délais, un plan de gestion des risques, de préservation et d’amélioration de la qualité de l’eau et de l’environnement du lac Rond, en consultation avec les différents intervenants concernés, poursuit Mme

Lemyre. Ce plan devra être communiqué et le respect de son application faire l’objet d’un suivi rigoureux.»

 

Le cœur de Sainte-Adèle

La présidente de l’AELSA souligne que les efforts que les citoyens et la Ville mettent pour protéger son eau, ses berges et sa précieuse nouvelle Réserve naturelle des Pays d’en-Haut voisine immédiate du Chantecler, doivent être poursuivis. «Nous sommes fiers de contribuer à l’information et à la sensibilisation des Adélois et de la Ville de Ste-Adèle en posant des gestes concrets, comme celui du suivi de la qualité de l’eau que nous poursuivrons en 2013, poursuit Louise Lemyre. Notre rôle est aussi de soulever des questions et de veiller à la protection du bassin versant, comme ce fût le cas dans le dossier du développement de condos sur la Montagne 1 du Chantecler l’automne dernier, qui aurait directement menacé le lac par ses déversements.»

 

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