« Acheter local, c’est être solidaire »

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Pour les achats des Fêtes et les cadeaux de Noël, ce ne sont pas les options qui manquent. Mais selon Sonya Ethier, directrice générale de la Chambre de commerce et de tourisme de Sainte-Adèle (CCTSA), c’est l’occasion de découvrir des commerces de proximité et d’encourager sa communauté. « Acheter local, en premier lieu, c’est être solidaire des entreprises de chez nous. C’est créer un impact direct sur le dynamisme et la vitalité de notre milieu, de notre économie. »

Les commerces locaux sont aussi une chance et une richesse qu’il faut préserver, ajoute Annie Drouin, directrice générale de la Chambre de commerce et de tourisme de la Vallée de Saint-Sauveur/Piedmont (CCTVSSP). « On a à peu près tout dans le quadrilatère de Saint-Sauveur et Piedmont. C’est pratique, facile et à proximité. Mais il faut que tous nos commerces soient en santé pour rester ouverts et qu’on ait ce choix-là. »

Soutenir ses voisins

Pour Mme Drouin, acheter localement est d’abord une affaire de voisinage. « Il faut qu’on reconnaisse le visage de l’achat local. On est un petit patelin. On a cette force-là de se connaître, d’être familiers les uns, les autres. On veut que ça se transmette dans nos habitudes d’achat. » Mme Ethier abonde dans le même sens. « Notre voisin peut être une entreprise. C’est familial. Si on aide un entrepreneur, on aide la famille d’à côté », illustre-t-elle.

« Chaque achat local crée des retombées économiques chez nous, ici. Soutenir le commerce de proximité, c’est soutenir les emplois locaux. C’est une façon que chacun d’entre nous a d’avoir une influence positive, autant sur sa collectivité que sur sa région », continue Mme Ethier.

Si on se rend chez des grandes bannières ou des multinationales pour faire ses emplettes, cet argent sort de la communauté, rappelle Mme Drouin. « Quand tu commandes en ligne dans un commerce extérieur, tu ne renforces pas l’économie locale. Tu n’encourages pas tes voisins. Ç’a un impact sur la santé commerciale et la vitalité des commerces. On est chanceux : on a une belle diversité à Saint-Sauveur. Mais pour la garder, il faut s’encourager. Et ça, c’est douze mois par année. »

Campagnes

À Sainte-Adèle, la Chambre organise chaque année une grande campagne à l’approche des Fêtes. « On a le concours J’achète Noël à Sainte-Adèle jusqu’au 6 décembre. Depuis 2020, ça reste un incontournable. Il y a plus de 60 boîtes de tirage dans les commerces locaux. Quand les gens achètent, on leur demande de mettre leurs coordonnées dans la boîte », explique Mme Ethier. Le tirage aura lieu le 11 décembre, et il y a plus de 3 500 $ en prix à gagner.

La CCTSA vend aussi des certificats adélois. « C’est comme de la monnaie locale […] qu’on peut dépenser dans la majorité des commerces de Sainte-Adèle. » C’est 90 000 $ qui est ainsi en circulation depuis 2020, se réjouit Mme Ethier. Il y aura aussi un marché de Noël les 2 et 3 décembre prochains. « Tout le mois de décembre, on aura des coups de coeur, comme un calendrier de l’avent. Restez à l’affût de notre page Facebook », indique Mme Ethier.

À Saint-Sauveur et Piedmont, la Chambre aura une campagne durant l’année 2024 pour encourager l’achat local. Élaborée en collaboration avec Nordy, le studio de design du journal Accès, cette campagne mettra de l’avant les divers secteurs d’activité de l’économie locale, en ligne, sur les réseaux sociaux, dans le journal Accès et avec des autocollants en magasin, entre autres. « On veut renforcer le réflexe des gens d’acheter localement. On a tout à portée de main ou presque », rappelle Mme Drouin.

En ligne ou en personne ?

Mme Drouin admet que le magasinage en ligne a pris plus d’importance durant la pandémie. Ainsi, de plus en plus de commerçants locaux développent leur présence numérique, en offrant une vitrine en ligne, par exemple. « L’information est accessible, et après, les gens peuvent se déplacer une courte distance pour aller chercher leur marchandise. » À Sainte-Adèle, les commerçants misent beaucoup sur la livraison, comme les restaurants, donne en exemple Mme Ethier.

Mais selon Mme Drouin, c’est vraiment l’expérience sur place qui fait la force des commerces locaux. « On ne réinvente rien : ce contact, c’est ça le lien de confiance. […] Il y a toute l’expérience conseil, l’expertise qui est transférée. Si je vais dans un commerce spécialisé, comme dans une fromagerie, on est capable de me conseiller de façon précise. Si je vais essayer des vêtements en boutique, j’ai tout de suite un aperçu de si j’aime ou pas. »

« On est en lien directement avec les experts de leur produit ou de leur service. »

-Annie Drouin, directrice générale de la CCTVSSP

Mme Ethier abonde dans le même sens. « Venez découvrir nos commerçants. Ils sont là pour vous accueillir, à bras ouverts. On parle d’achat local, mais aussi de proximité. C’est l’fun de rencontrer les gens. »

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