La gastronomie des Laurentides rayonne
Les Lauriers ont dévoilé les 95 finalistes dans les 16 catégories du Gala des Lauriers, voué à la célébration du talent en gastronomie, de la terre à la table. Les Laurentides se sont démarquées par la nomination de 4 restaurants de la région dans plusieurs catégories. Les gagnants seront annoncés le 24 mai prochain.
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La Belle Histoire
Établi depuis juillet 2019, le restaurant La Belle Histoire situé à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson a reçu des nominations dans trois catégories différentes aux Lauriers de la gastronomie québécoise : restaurant de l’année, sommelière de l’année (Sophie Allaire) et meilleur service.
« Ça fait chaud au cœur. C’est une bonne tape dans le dos qui nous donne l’énergie pour continuer à faire ce qu’on fait, avec la même passion et le même amour pour le métier », se réjouit la sommelière-propriétaire, Sophie Allaire. Son conjoint et chef-propriétaire, Étienne Demers, avoue qu’ils ne s’attendaient pas à recevoir autant de nominations, à peine un an et demi après leur ouverture. C’est une agréable surprise. « On se pince un peu depuis hier », admet la sommelière, au lendemain de l’annonce.
« C’était go, on y va »
Étienne et Sophie possèdent tous les deux un bagage riche en restauration. Le premier œuvre dans les cuisines depuis 20 ans, au départ à Québec, puis depuis 2012 à Montréal. La seconde, en plus d’avoir travaillé dans des restaurants montréalais, a voyagé en France où elle a œuvré dans un vignoble et fait un stage en restauration. Puis, en janvier 2019, tous les deux se sont retrouvés sans emploi, à Montréal. L’idée d’un jour travailler conjointement germait depuis quelque temps. Le moment semblait alors opportun.
C’est vers la mi-mars que la décision a été prise : ils allaient ouvrir un restaurant dans les Laurentides, à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, dans les locaux de l’ancien Bistro à Champlain.
Cinq mois plus tard, après beaucoup de travail et l’aide de la famille et des amis, le restaurant ouvrait ses portes le 12 juillet 2019. « C’était go, on y va. On n’a presque pas réfléchi », confie Sophie Allaire. Même que des gens de leur entourage les trouvaient un peu fous de se lancer dans un tel projet. Aujourd’hui, l’audace du couple rapporte. « Avec ces trois belles nominations, on se dit qu’on a eu raison de foncer et de ne pas hésiter », lance la sommelière.
Place à la jeunesse
Sophie, 31 ans, et Étienne, 36 ans, sont de jeunes restaurateurs à succès, une tendance qui semble se manifester dans les Laurentides. En effet, le couple connait bien les autres nominés laurentiens, sensiblement du même âge, chez l’Épicurieux et Baumier. « C’est une belle fierté d’avoir notre restaurant à notre âge et que ça se passe aussi bien, surtout avec tous les défis de la dernière année », reconnaît la sommelière. Le couple tient aussi à saluer le travail de toute leur équipe. D’ailleurs, aucun employé ne les a quittés depuis le début de la pandémie. « Nous sommes super bien entourés. C’est notre succès à nous deux, mais c’est aussi le succès de notre équipe et de nos familles qui nous soutiennent beaucoup », souligne humblement Sophie.
Aujourd’hui, le couple s’efforce de conserver leurs liens avec les clients et de permettre à leurs employés de travailler le plus possible.
Le restaurant est présentement ouvert pour emporter et offre une table d’hôte qui varie à chaque semaine. Les gens peuvent aussi s’y présenter pour acheter du vin ou encore des objets reliés à la sommellerie et à la restauration.
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À Découvrir
Leur menu spécial pour Pâques au coût de 85$ pour 2 personnes. Il faut commander avant jeudi
1er avril 20h.
labellehistoirerestaurant.com | Facebook : LaBelleHistoireRestaurant
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Boulangerie Merci la vie
Contre toute attente, la vie aura mené Albert Elbilia, directeur artistique, et sa conjointe Johanne Martineau, conférencière, à devenir propriétaires d’une boulangerie à succès à Piedmont.
Il y a quelques années à peine, le couple vivait une période difficile : Albert était au repos à la suite de chirurgies, Johanne avait accouché depuis peu de leur 5e enfant et devait continuer à travailler pour prendre soin de la famille.
Une histoire de résilience
Diplômée en accompagnement relationnel, elle revenait d’une conférence lorsqu’elle a eu à s’arrêter pour allaiter sa fille. C’est alors qu’elle remarque le magnifique local à louer devant elle. C’était le lieu idéal pour pousser encore plus loin la nouvelle passion d’Albert pour le pain.
Pourtant, la situation était précaire. « On n’avait pas de sous, j’étais en train de faire vivre tout le monde », confie Johanne. Elle est donc extrêmement reconnaissante des partenaires qui ont cru en leur projet et leur ont permis d’ouvrir le 8 novembre 2015 la boulangerie Merci la vie, initialement située à Prévost et depuis 2019, à Piedmont.
Aujourd’hui, pour une deuxième année consécutive, elle se retrouve en nomination aux Lauriers de la gastronomie québécoise dans la catégorie du boulanger de l’année. « C’est avec beaucoup de gratitude et de fierté que nous recevons cette nomination », souligne humblement Johanne Martineau.
Nourrir l’âme
En ces temps de pandémie, la boulangerie peut heureusement continuer d’opérer, à l’exception de sa salle à manger. « Ça se passe bien d’abord et avant tout parce que l’équipe est incroyable et excessivement résiliente. Albert et moi, nous sommes privilégiés d’être entourés d’humains de si grande qualité. C’est eux qui nous motivent à toujours être une meilleure version de nous-mêmes », indique fièrement la copropriétaire.
Évidemment, le contact avec les clients leur manque et le couple a bien hâte de retrouver la chaleur humaine. « On voulait ouvrir un endroit où les gens pouvaient se nourrir le corps et l’âme à la fois ». C’est leur mission première et ils s’engagent à la poursuivre.
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À Découvrir
Commandez leurs délicieux pains ou pâtisseries 24 heures à l’avance et venez les récupérer directement à la boulangerie !
mercilavie.co | Facebook : Boulangerie Merci la vie
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Baumier : Révélation de l’année
Le bar à vin Baumier à Piedmont a été nommé dans la catégorie Révélation. Nicolas Quinto, sommelier, et Arianne Faucher, cheffe, avaient ouvert leurs portes en pleine pandémie, au mois de décembre dernier.
À peine deux semaines après leur ouverture, les Laurentides sont passées en zone rouge et ils se sont vus dans l’obligation de se tourner vers les plats pour emporter. Malgré ce début difficile, les deux acolytes sont restés positifs et ont innové à leur façon, par les produits qu’ils cuisinaient et par le choix de vins qu’ils offraient.
« Ça fait des années qu’on se bat pour faire rayonner les Laurentides jusqu’à Montréal. De voir qu’il y a 4 nominations dans la région, c’est mission accomplie », se réjouit Nicolas. Cette nomination est certainement un vent d’espoir et d’encouragement pour le duo, alors que les temps se font plus difficiles au mois de mars et d’avril. « C’est difficile pour le moral de ne pas savoir comment s’enligner. Le contact avec les clients nous manque. » Après la semaine de relâche, la demande diminue et c’est plus inquiétant pour eux.
Mais les projets continuent de planer, alors qu’ils sont en rénovation de la nouvelle terrasse pour l’été. « On est remplis d’espoir. La pandémie nous a permis de prendre le pouls de l’endroit et de prendre le temps de faire certaines tâches qu’on n’avait pas faites, dans les rénovations par exemple. On a évolué sur plusieurs plans », souligne Arianne.
Selon eux, la raison pour laquelle ils ont été sélectionnés est leur entourage.
« C’est vraiment une belle reconnaissance de nos pairs et des gens de la restauration. On ne s’attendaient pas à ça ! Je crois qu’on en avait besoin », ajoute Nicolas.
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À Découvrir
Leur menu Brunch de Pâques les 1er, 2 et 3 avril au coût de 80$
baumier.ca | Facebook : Baumier
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L’Épicurieux
Fanny Ducharme, cheffe au restaurant l’Épicurieux à Val-David, a été nominée dans les catégories Révélation et Restaurant de l’année. Ouvert depuis 2016, le restaurant a su faire sa place dans la région et dans le milieu avec son offre unique.
Il y a 5 ans cette année, alors que Fanny travaillait au Pied de Cochon, son collègue Dominique Tougas l’a approchée pour ouvrir un restaurant dans le nord. « Au départ, on voulait un restaurant assez petit et intime. On voulait aller chercher des producteurs locaux et de saison », explique Fanny. Ils voulaient faire autrement que ce qui était déjà offert dans les Laurentides et aller chercher une clientèle plus ciblée, qui voulait bien manger et boire.
Par ailleurs, Nicolas Quinto et Arianne Faucher de Baumier ont travaillé à L’Épicurieux durant quelques années, c’est même à cet endroit qu’ils se sont rencontrés !
Fanny se réjouit pour leur nomination, mais aussi pour le rayonnement de la région où le secteur est en pleine expansion. « C’est vraiment le fun de voir notre région mise de l’avant ! On a vraiment des beaux producteurs et des beaux restaurants. »
La cheffe reste positive malgré la pandémie. Le défi a surtout été d’adapter leur menu, qui se veut très frais et travaillé, à des plates pour emporter. « On y va une journée à la fois et on s’est adapté à la situation. » Ils offrent également un menu à partager qui change toutes les semaines.
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À Découvrir
Leur Boite réconfort à 75$ pour deux personnes. Elle change à chaque semaine (menu du 26
et 27 mars)
restolepicurieux.com | Facebook : Restaurant L’Épicurieux
2 commentaires
Bravo à tous les nominés !
Merci aux journalistes Ève Ménard et Marie-Catherine Goudreau de nous faire découvrir ces joyaux de notre gastronomie régionale.
Bravo à cette jeune relève qui va de l’avant malgré l’adversité.