Des bornes électriques sont disponibles aux restaurants St-Hubert de Saint-Sauveur et Saint-Jérôme.
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Les bornes électriques plus accessibles que jamais

Par Simon Cordeau

Beaucoup de Québécois hésitent à se procurer une voiture électrique en raison de leur autonomie limitée, ou de la crainte de se retrouver avec une batterie vide sans pouvoir la recharger. Mais avec la multiplication des bornes de recharge sur le territoire québécoise, cette crainte sera bientôt chose du passé.

« Les voitures qui sont sur le marché, comme la mienne, sont un peu limitées », admet Marc-Antoine Seyer. Il y a quelques années déjà, il a acheté une voiture usagée entièrement électrique. Il n’a aucun regret.

« Au jour le jour, ça ne change absolument rien. Pour déposer les enfants à la garderie, se rendre au travail, passer au resto le midi, arrêter à l’épicerie, etc., ça ne cause pas de problème. C’est bien rare que tu vas dépasser 120 km. Et si c’est le cas, tu peux la recharger au bureau, et tu viens de doubler l’autonomie. »

Trouver une borne

Marc-Antoine est natif de Saint-Jérôme mais réside maintenant à Longueuil. Lorsqu’il vient dans les Laurentides pour voir ses parents, pas le choix, il doit recharger sa voiture en chemin.

Heureusement, trouver une borne de recharge n’a jamais été aussi facile. « Il y a beaucoup d’applications disponibles », explique Marc-Antoine. Les deux principaux réseaux de bornes, FLO (une entreprise québécoise) et Le Circuit électrique (une filiale d’Hydro-Québec), ont chacun leur application. D’autres applications comme PlugShare et ChargeHub permettent aussi de voir les bornes disponibles dans un secteur, grâce à leur carte interactive. Ces dernières permettent même aux particuliers de rendre leur borne accessible au public.

Un réseau développé

Depuis une dizaine d’années, les bornes de recharge ont poussé comme des champignons sur le réseau routier québécois. En plus d’investissements gouvernementaux et d’initiatives de commerçants, certaines municipalités ont décidé d’accélérer les choses. C’est le cas de Prévost, comme l’explique le conseiller municipal Joey Leckman.

« L’idée première, c’est de réduire l’anxiété de l’autonomie. Beaucoup de gens hésitent à faire le pas vers l’électrique. Au final, ça prend des pionniers, alors faisons notre part. Pour quelqu’un qui part, par exemple, de Valleyfield pour se rendre à Mont-Tremblant, il doit s’arrêter en chemin. Donc il peut s’arrêter à Prévost. »

Ainsi, Prévost a installé des bornes publiques, qui servent aussi à recharger la flotte électrique de la Ville. Ensuite, tous les nouveaux commerces doivent offrir une borne de recharge. Enfin, la Ville offre un incitatif financier aux citoyens. « Si vous faites installer une borne chez vous, on vous donne 100 $, comme c’est le cas dans la plupart des villes. Mais nous, on double la mise si vous partagez votre borne. »

Selon M. Leckman, ces mesures créent un cercle vertueux. Les grandes chaînes, comme McDonald’s, doivent s’adapter pour s’installer dans la ville, des commerces écoresponsables choisissent Prévost pour s’installer, et l’afflux d’automobilistes qui s’arrêtent pour recharger leur véhicule a des retombées positives.

Pour Marc-Antoine, les bornes à proximité des commerces sont idéales. « Si tu t’arrêtes avec ta batterie autour de 20 %, ça peut prendre une vingtaine de minutes avant qu’elle monte autour de 70 %. Lorsque tu es à côté d’un Tim Hortons, d’un McDo ou d’un dépanneur, tu as le temps d’aller chercher un beigne ou des chips, de faire marcher les enfants, de faire les pipis, et hop, tu repars! »

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