Marie Léveillé présente ses petits lapins. Elle en a livré 75 au centre de prélèvements la semaine dernière. Photo : France Poirier
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Des marionnettes pour soulager les petits bobos

Par France Poirier

Enseignante durant 34 ans, Marie Léveillé de Saint-Jérôme a pris sa retraite en 1999. Depuis, elle fait du bénévolat, tantôt auprès des aînés et depuis 2006, elle tricote des marionnettes de doigt pour les petits qui doivent aller au centre de prélèvement.

Elle a œuvré auprès des petits toute sa carrière à l’école Sainte-Marcelle, devenue l’école Mariboisé à Saint-Jérôme. Elle a enseigné 15 ans en 2e année et 19 ans en 1re année. Aujourd’hui arrière-grand-maman de cinq petits, bientôt d’un sixième, elle tricote pour faire plaisir aux enfants qui reçoivent une prise de sang. « Les infirmières leur mettent une petite marionnette sur le bout du doigt et ça fait oublier la piqûre », nous raconte Marie Léveillé.

Des marionnettes pour toutes les occasions

« Quand j’arrive avec ma boîte de marionnettes, les petits sont heureux, mais aussi le personnel infirmier. Une cinquantaine d’enfants par semaine doivent se rendre au centre de prélèvements », explique madame Léveillé, qui nous a montré fièrement ses petits trésors. Pour les occasions spéciales, elle a créé des variantes dans ses petits personnages, selon les saisons et les événements. Elle a des marionnettes en forme de lapins pour Pâques, d’autres qui prennent la forme de sorcières, de fantômes et de citrouilles pour l’Halloween, et des lutins, des bonhommes de neige et le père Noël à l’occasion du temps des fêtes.

À ce jour, elle a confectionné plus de 2 300 marionnettes à doigt. La semaine dernière, elle a livré 75 petits lapins à l’approche de Pâques.

Elle se souvient d’un jour où deux petites jumelles recevaient une prise de sang et les petites se rappelaient avoir eu une marionnette d’Halloween. Certains enfants doivent y aller régulièrement.

« C’est arrivé à trois reprises que je me rende livrer les marionnettes et que des enfants soient présents. Ça me fait plaisir de voir leur visage ravi et de les faire choisir dans ma boîte », raconte l’artiste. Quand on rentre chez elle, il y a des toiles qu’elle a réalisées qui ornent les murs.
« J’ai toujours aimé le travail manuel, c’est un beau passe-temps. Je ne peux pas m’assoir et juste regarder la télévision. Je dois m’occuper en même temps », raconte Marie Léveillé.

Bénévolat auprès des aînés, puis des enfants

Elle a commencé son bénévolat après la retraite auprès des personnes âgées. « Comme j’avais travaillé toute ma vie avec les enfants, je voulais faire changement. Puis un jour, ma belle-sœur m’a parlé des Fermières. Elles faisaient des petites marionnettes à doigt. De base, on réalise une marionnette en 20-25 minutes. C’est un petit rectangle de 2 ½ pouces par 3 pouces. À un certain moment, j’ai usé de mon imagination pour créer des marionnettes thématiques. J’en fait aussi pour mes arrière-petits-enfants. »

« Je participe à une activité de tricot à la résidence où l’on demeure et où l’on fait des foulards, des cache-cou, des mitaines, j’ai même fait un chandail pour remettre à la Maison Pause-Parent. Lors de cette activité, j’ai montré aux autres femmes comment réaliser les marionnettes et elles m’en fournissent aussi pour le centre de prélèvement. »

Elle réalise ces petites marionnettes depuis 2006 et se dit très heureuse de pouvoir mettre un peu de joie dans le cœur des petits.

Marie Léveillé présente ses petits lapins. Elle en a livré 75 au centre de prélèvements la semaine dernière.

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