La quiétude du camping, le confort de l’hôtel
À Nominingue, vous pouvez dormir dans une maison de hobbit ou une yourte mongole. Au Mont-Tremblant, vous pouvez admirer la nature laurentienne perché dans une cabane haut dans les arbres. Et juste ici, à Saint-Sauveur, vous pouvez trouver refuge dans la nature, isolé du monde, mais en conservant tous ses conforts. Le glamping, ça vous dit?
« On se situe quelque part entre l’hôtel et le camping », explique Keith Kubeck, propriétaire de Chimo Refuges. Nichés dans la forêt du sommet La Marquise, à quelques kilomètres à peine du village de Saint-Sauveur, ses refuges offrent une expérience unique : le camping en pleine nature, sans les désagréments ou l’effort.
Clé-en-main
« L’idée est née quand j’allais faire du camping avec mes deux filles de 3 et 5 ans dans les SÉPAQ et ailleurs. On faisait du camping sauvage et wow! C’était du travail tout le long, jusqu’à la dernière journée! Donc je me suis dit : ça serait dont bien l’fun d’avoir une place où tout est là, à portée de main », raconte Keith.
C’est pourquoi Chimo Refuges offre une expérience clé-en-main. Chaque refuge est équipé de tout le nécessaire, du poêle aux jeux de société. Le bois est inclus. Il est possible de commander des mets préparés, qui seront déjà dans le frigo à votre arrivée. « J’ai fait ça pour les papas du monde. Papa arrive et, 10 minutes plus tard, il peut s’ouvrir une bière et se reposer. »
Il y a même un service de valet! « On aime ça, faire vivre pleinement l’expérience. On monte les gens à leur refuge, on leur jase, on leur explique le site. Ils vont nous rencontrer, les propriétaires, ou notre seul employé, Matt. L’expérience débute dans le stationne-ment », explique Keith en riant.
D’autres sites de prêt-à-camper, comme Les Refuges Perchés, au Mont-Tremblant, et Les Toits du monde, à Nominingue, ne vont pas aussi loin. Ils permettent tout de même de s’évader en nature sauvage, tout en dormant dans un refuge insolite et confortable, et sans trop se casser la tête avant de partir ou en arrivant.
Activités : tout et rien
Chimo Refuges offre de grands espaces en pleine forêt, avec un réseau de sentiers où on peut faire la boucle en une ou deux heures de marche. Les Refuges Perchés sont installés sur les rives du lac Cordon, où il est possible de se baigner ou de louer un canot, par exemple. Dans tous les cas, vous êtes en plein cœur des Laurentides, et donc toutes leurs activités de plein air vous sont accessibles.
Mais le glamping (contraction de « glamour camping ») est moins à propos des activités à faire qu’à propos de la détente et de quiétude. « Honnêtement, l’activité principale ici, c’est de ne rien faire. On bouquine, on va manger à Saint-Sauveur, il y a des hamacs partout… On s’arrête, et on fait juste se reposer. » Au début, Keith avait bien tenté d’organiser quelques activités, confie-t-il. « Personne n’a mordu. »
Avec la pandémie, Keith a plutôt investi dans un réseau wifi fort et robuste. Il voulait accommoder ses clients qui viennent faire du télétravail, dans un refuge en forêt. Et c’est tentant d’aller les rejoindre.
« J’ai fait ça pour les papas du monde. Papa arrive et, 10 minutes plus tard, il peut s’ouvrir une bière et se reposer. » – Keith Kubeck, propriétaire de Chimo Refuges
Refuges rustiques
Malgré la technologie, l’aisance et un certain luxe, ces refuges demeurent rustiques, bien que confortables. Ce sont des alcôves forestières, faites de bois et assez simples, parfois avec une architecture insolite (comme la maison de Hobbit ou la yourte mongole, aux Toits du monde). « C’est aussi un gros projet de recyclage. C’est tout du bois récupéré des Laurentides. J’ai une scierie mobile et j’utilise de belles essences qui n’ont pas besoin de traitement. Donc il y a zéro verni, rien d’artificiel », décrit Keith à propos de ses refuges.
Ceux-ci sont aussi accessibles toute l’année, et conçus pour les saisons plus froides. « La meilleure saison, c’est l’hiver! Les refuges sont très chauds, le bois est fourni. Les gens aiment ça. La meilleure activité, c’est le cocooning : les gens ont tendance à ne pas sortir. »