Les douleurs inflammatoires : un malaise répandu

Par Marie-Catherine Goudreau

Christiane Lacoste, naturopathe N.D. – Beaucoup de personnes expérimentent ou ont expérimenté des douleurs de type inflammatoire à un moment donné ou à un autre. Des douleurs dites tolérables (maux de tête, maux de ventre, brûlures d’estomac, douleurs musculaires, crampes abdominales, etc.) jusqu’à intolérables (migraines, ulcères, arthrite, gastrite, colite, etc.). Tout le monde cherche à se soulager rapidement, car entre nous, qui aime souffrir et avoir mal? On consulte médecins et thérapeutes, on prend des médicaments en vente libre ou sous prescription, on essaie des produits naturels. La douleur s’estompe, disparaît partiellement ou entièrement et un jour revient… Qu’est-ce qui cause donc ces douleurs?

Il est important de consulter un spécialiste afin d’évaluer l’étendue du problème et de nous rassurer. Est-ce une douleur mécanique : est-elle due à une chute, un accident? A-t-on brisé, coincé, déplacé un os, un ligament, une vertèbre? Lorsque le résultat d’examens et d’analyses nous assure que la cause n’est pas mécanique et qu’on n’a rien à « réparer », on nous calme la douleur avec des médicaments, des antidouleurs, des antihistaminiques, des anti-inflammatoires, etc. A-t-on résolu le problème, est-ce qu’on a trouvé d’où vient la douleur et surtout pourquoi se fait-elle sentir?

Comprendre la douleur

D’une part : l’acidité

Encore une fois, il s’agit de revenir à la base et de comprendre notre organisme. Notre corps est composé de plus de soixante-quinze trillions de cellules. Chacune d’elles a un rôle bien déterminé à jouer et des opérations distinctes et essentielles à effectuer. Ces cellules baignent dans deux fluides : le sang et la lymphe. Ces liquides nous nourrissent et nous nettoient : ces liquides sont à la fois responsables de fournir à toutes les cellules, nutriments, oxygène, hydratation et faciliter l’élimination des déchets et assurent ainsi un fonctionnement maximal. Ces liquides, pour garder les cellules en santé optimale, doivent demeurer alcalins selon le pH requis du corps humain. Si l’acidité envahit notre corps, l’équilibre de tout l’organisme et son fonctionnement synergique en seront affectés.

D’autre part : contrer les causes de l’acidité

Si je ne me nourris pas bien, j’affecte ma vitalité, la force même de mes cellules.

Si je ne bois pas suffisamment d’eau, je crée un état de sécheresse et de ralentissement dans tout l’organisme. 

Si je n’apporte pas suffisamment d’oxygène à mes cellules, par une bonne respiration, celles-ci ne seront pas en mesure d’effectuer la combustion cellulaire, de me fournir chaleur et énergie.

Si je suis constamment en état de stress que ce soit à la maison, au travail, dans mes relations, etc., j’épuise mon système glandulaire.

Répéter ce mode de vie, jour après jour, crée énormément d’acidité dans l’organisme et celui-ci tombe en mode défense.

Résultat : un organisme appauvri et faible, incapable de se défendre contre les irritants qui l’envahissent, s’installent et l’agressent.

Pour sauvegarder l’intégrité du pH sanguin, le corps va utiliser beaucoup d’électrolytes (les minéraux alcalins, tels que calcium, sodium, potassium et magnésium vont neutraliser l’acidité). Il est donc important de rechercher ces éléments dans notre alimentation.

L’accumulation d’acidité dans les tissus et les organes provoque également une réaction immunitaire : l’inflammation.

C’est cette inflammation qui est la cause première des douleurs et on catalogue celles-ci sous toutes sortes de noms : colite, bursite, tendinite, gastrite, arthrite, diverticulite, etc. L’inflammation peut s’intensifier et les douleurs qui en découlent peuvent devenir tellement fortes qu’elles seront pénibles et difficiles à supporter. Elles affectent nos états d’âme, notre fonctionnement quotidien, notre joie de vivre et peuvent même nous plonger dans des états dépressifs, car on n’en peut plus d’avoir mal.

Le corps est notre allié et est toujours en mode survie. Que peut-il faire pour contrer cette inflammation qui s’incruste avant même qu’on en ressente les désagréments? Il utilisera un moyen tampon et créera du mucus. Avec un retour à de bonnes habitudes de vie, normalement ce mucus serait évacué, mais s’il n’est pas dégagé, il deviendra lui-même acide et source de fermentation.

Arnold Ehret était un professeur très estimé et auteur de plusieurs livres sur la santé et, de ses enseignements s’inspirent nombre de philosophies thérapeutiques. Celui-ci soutenait que tout malaise, sans exception, est une tentative de l’organisme de se débarrasser et d’éliminer le mucus. L’excès de mucus, qui ne peut être éliminé, réintègre alors le système et réapparaît à un autre endroit où la circulation (le mouvement) est réduite. S’ensuit un état de malaise qui comprend chaleur, inflammation et douleur..

Les douleurs que cause l’inflammation peuvent être tellement intenses, chroniques et récurrentes que l’on a recours à des médicaments ou des produits naturels. Mais ces intervenants règlent-ils la cause? Pas du tout.

La solution la plus sensée serait de renverser cet état acide qui occupe le corps en permanence et le ramener à son état normal, alcalin. Pour ce faire, un changement alimentaire s’impose ainsi qu’un nettoyage de l’organisme pour évacuer ce fameux mucus et redonner à l’organisme sa fluidité.

Les aliments clés alcalins joueront un rôle de premier plan ici et nous aurons l’occasion d’élaborer le sujet dans notre prochaine chronique.

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