La princesse Elizabeth et le prince Philip, au parc Labelle, le 2 novembre 1951. Ils sont accompagnés de Simon Latour, à qui on doit les démarches pour l’arrêt du couple princier à Saint-Jérôme. (Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec – Avenir du Nord, 9 novembre 1951 – L. de G. Allaire)

La princesse Elizabeth visite les Laurentides

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Dans L’Avenir du Nord du 9 novembre 1951, on titre en première page : « Leurs altesses royales font la conquête de St-Jérôme ». La princesse était passée une semaine plus tôt, le 2 novembre.

Elle rencontre quelques dignitaires, dont le maire Nantel et l’évêque Frenette. Une petite fille, Ghislaine Latour, lui offre un bouquet de 25 roses, pour ses 25 ans. « Il neigeait comme dans une nuit de Noël », est-il décrit.

Le convoi arrive à 17h20. À 17h26, il est déjà reparti. La princesse aura donc passé 6 minutes à Saint-Jérôme. Il faut dire que Leurs Altesses étaient en retard d’une heure sur l’horaire.

Sainte-Agathe et Val-David

La princesse s’est fait offrir 25 roses pour ses 25 ans par la petite Ghislaine Latour.
La princesse s’est fait offrir 25 roses pour
ses 25 ans par la petite Ghislaine Latour. (Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec –  Avenir du Nord, 9 novembre 1951 – Gérard Vermette)

Ils se rendent ensuite à Sainte-Agathe, toujours avec une imposante escorte. « Le voyage des princes de Dorval à Ste- Agathe a été placé sous la surveillance de 75 gendarmes fédéraux réguliers, de 100 agents de la réserve du même corps policiers et de 125 détectives et agents de la police provinciale », peut-on lire dans le même journal.

On écrit aussi que, tout le long du voyage, « hommes, femmes et enfants, par centaines attendaient patiemment, sous la neige, pour manifester leur attachement et leur amitié » au couple princier. Dans la Chronique de Mont-Rolland, plus loin dans le journal, on rapporte également que la foule attendait en bordure de route, dans le froid, seulement pour apercevoir la princesse et le prince quelques secondes.

Le couple princier passe trois jours à la maison du domaine McConnell-Laing, au lac Paquin, à Val-David. Le dimanche, le couple se rend à l’église de la Trinité à Sainte-Agathe, « la plus vieille église anglicane de toute la région des Laurentides », « pour y accomplir ses devoirs dominicaux ».

Le maire Duquette et sa femme offrent au couple deux ceintures fléchées, « portées par les Canadiens français depuis les débuts de la colonie et particulièrement au cours des carnavals d’hiver ». Tissés par Mme Pauline Delisle, « leur confection avait exigé 13 mois de travail ».

En images

L’Office national du film (ONF) a même un documentaire en couleurs de 51 minutes sur la visite : Voyage royal. Pendant ses cinq semaines au pays, le couple princier s’arrêtera dans les villes de Québec, Ottawa, Toronto, Winnipeg, Calgary, Victoria, Montréal, Fredericton, Sydney (N.-É.) et Portugal Cove (T.-N.-L.), en plus de brefs passages comme à Saint- Jérôme.

*Avec des informations d’Histoire et Archives Laurentides et de la Société d’histoire et du patrimoine de Val-David.

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