(Photo : Marc-Antoine Lacourse | DMCC Series)

Marc-André Rodrigue : Drifter vers sa passion

Par Marie-Catherine Goudreau

Derrière son entreprise, Marc-André Rodrigue cache aussi une passion pour les voitures et la drift ainsi que le rêve de devenir champion canadien de drift. Bien que son côté entrepreneur lui prenne beaucoup de son temps, cela ne l’empêche pas de poursuivre sa passion première : la conduite automobile. Entrevue.

Dès son jeune âge, Marc-André développe une passion pour tout ce qui possède un moteur : les voitures, les bateaux, les ski-doos. « Mon activité quand j’étais jeune, c’était d’aller manger une crème glacée dans le village de Saint-Sauveur parce que je pouvais regarder toutes les belles voitures se pavaner », raconte-t-il. Malgré cette passion, il n’a pas poursuivi cette voie dans sa jeunesse, mais s’est plutôt concentré à l’entreprise dont il est maintenant le président : Les entreprises Rodrigue.

« C’est quand j’ai amené mon fils pour la première fois voir une compétition de drift chez ICAR à Mirabel que je suis tombé en amour immédiatement. Une semaine plus tard, j’achetais ma première voiture. Deux ans plus tard, je construisais ma première voiture et je m’inscrivais dans des compétitions de calibre professionnel », explique Marc-André. Puis, en 2021, il est nommé « Rooky of the year » et termine quatrième au Canada.

Un sport de « talent »

Ce qu’il aime de ce sport qui vise à faire du dérapage contrôlé, c’est que ce n’est pas une course. Il s’agit d’un sport « de talent » et non de rapidité et d’argent, dit-il. Dans les sports comme la F1, il faut de l’argent pour être parmi les meilleurs. De l’autre côté, ce sont des juges qui donnent des notes lors les compétitions de drift. Les participants doivent respecter trois directives : contrôler une voiture avec beaucoup d’angle, le style du pilotage, « c’est-à-dire à quel point tu vas risquer ta voiture, la fluidité et le spectacle », et le respect de la ligne, indique Marc-André.

Lors des affrontements, qui durent environ une minute, les deux voitures vont se rapprocher le plus près possible l’une de l’autre. Au final, les juges vont décider lequel a fait la meilleure performance et remporte la course.

« C’est un sport qui gagne de plus en plus en popularité chez les jeunes parce que les courses sont courtes. Par exemple, on pourra voir des battles très impressionnantes sur TikTok », dit-il. Dans une ère où tout va vite, les jeunes ne regardent plus les sports pendant des heures pour voir un moment excitant, croit Marc-André. Ainsi, en ayant des affrontements courts, ils peuvent suivre les compétitions plus facilement sur les réseaux sociaux.

Photo : Marc-Antoine Lacourse | DMCC Series

Pousser les limites 

Ce sport permet à Marc-André Rodrigue de pousser autant ses limites personnelles que les limites de la voiture.

« C’est une adrénaline qui est explosive. Le facteur risque est tellement élevé sur un court laps de temps. Le rush d’adrénaline est phénoménal. »

-Marc-André Rodrigue

Le risque d’accident et d’incendie est très élevé dans ce genre de course. Cependant, le pilote affirme être très protégé dans la voiture. « C’est très risqué de perdre et scrapper sa voiture, mais du point de vue de la sécurité, ce ne l’est pas trop pour le pilote », souligne-t-il.

Conjuguer passion et entreprise

Selon l’entrepreneur, investir en business apporte autant d’adrénaline, et il transpose cela dans le sport. « Pour me lancer en compétition peu après que j’aille commencé à être pilote, ça prend de la confiance. Cette confiance je l’ai acquise dans le monde de l’entrepreunariat », dit-il.

Sa prochaine compétition sera le 21 octobre au New Jersey. Son objectif dans le futur : devenir champion canadien d’ici les trois prochaines années. « J’ai pris la décision de structurer mon entreprise afin de déléguer des tâches pour mettre tous mes efforts dans la drift », rapporte Marc-André.

« Je veux mettre toute l’énergie, l’argent et le temps que je peux afin d’atteindre ce rêve. » Il a aussi une famille, une équipe et même une communauté qui le soutiennent dans la réalisation de cette passion. « Je vais m’entrainer aux deux semaines sur les pistes, souvent chez ICAR, et l’hiver c’est sur la glace pour garder mes réflexes », soutient-il. Sinon, il peut également s’entrainer avec un simulateur.

Investir dans les jeunes

Cette passion, il souhaite la transmettre maintenant aux plus jeunes. Il a créé l’équipe Rodrige Racing qui compte maintenant cinq jeunes. « Ma passion, je veux tellement la partager. » Il commandite donc ces pilotes pour les aider à atteindre leurs objectifs. « Je trouve ça beau de voir des jeunes qui vivent leur passion, alors que moi je ne l’ai pas vécue comme ça quand j’étais plus jeune. »

Il a donc parti cette équipe afin d’aller chercher des commanditaires « sans qui rien de tout ça ne serait possible », affirme Marc-André. Cette entité donne donc une visibilité à leur équipe et aux commanditaires. « Ce sont tous des passionnés de l’automobile, on est une grande famille. »

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