De jeunes Français et Belges n’attendent peut-être qu’une offre d’emploi pour venir travailler chez vous.
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Des candidats francophones n’attendent qu’une offre d’emploi

Par Simon Cordeau

Face à la pénurie de main-d’œuvre, bien des employeurs sont à la recherche de candidats. Mais selon Julie Meunier, cofondatrice de Pvtistes.net, ils ne cherchent pas assez loin. De jeunes Français et Belges n’attendent peut-être qu’une offre d’emploi pour venir travailler chez vous.

« Le programme Vacances-Travail (PVT) est issu du programme Expérience internationale Canada (EIC), en place avec une trentaine de pays. C’est un permis de travail ouvert, qui permet aux jeunes Français et aux Belges de se rendre au Canada pour voyager, travailler, ou les deux », explique Mme Meunier, rejointe en France.

Normalement, ceux-ci peuvent d’abord entrer au pays et se trouver un travail ensuite. Avec la pandémie, le Canada exige désormais qu’ils répondent à une offre d’emploi avant de monter dans l’avion. Cela peut être une opportunité pour les employeurs d’ici à la recherche de main-d’œuvre.

« Les places sont limitées. Normalement, ça part vite et il y a un tirage au sort. Il y a 7 100 places pour les Français, mais aujourd’hui, il reste encore 5 500 places. Il y en a énormément qui cherchent un emploi, mais peu qui en trouvent. »

Peu de contraintes pour l’employeur

« Pour les employeurs québécois qui souhaitent engager, il n’y a rien à payer, et aucune démarche à faire auprès du gouvernement. L’employeur rédige l’offre d’emploi et avec ça, le jeune Français ou Belge va demander un PVT », précise Mme Meunier.

Ces offres d’emploi peuvent être postées sur des sites spécialisés, comme pvtistes.net, mais n’importe quel site de recrutement, de Monster à Emploi-Québec, peut permettre de trouver ces candidats à l’étranger. La seule limitation est que l’offre d’emploi doit être pour au moins un mois et demi.

Cependant l’employeur n’est pas contraint de garder ces recrues. « Après, si le candidat ne fait pas l’affaire, c’est la vie, il n’y a pas de problème. » Le PVTiste pourra rester au pays et voyager ou se trouver un autre emploi. Mme Meunier prévient toutefois que l’inverse est aussi vrai : il est arrivé que certains candidats, après leur arrivée au Canada, ne se présentent simplement pas à leur poste. Mais elle souligne que ces cas sont rares.

Plus souvent, les candidats restent. Ce permis de travail ouvert permet aux Français de rester au pays 2 ans, et aux Belges, 1 an. Beaucoup d’entre eux restent donc longtemps, et plusieurs finissent même par faire une demande pour devenir résidents permanents. « Le PVT, c’est un tremplin, la première porte d’entrée, pour voir si on s’y plaît. Après, il y a des candidats qui restent sur le très long terme, même qui viennent en famille, et qui s’établissent au Québec », raconte Mme Meunier.

Délais

En raison de la pandémie et des démarches supplémentaires pour les candidats, il peut y avoir un délai important entre l’offre d’emploi et le début de l’emploi, avertit Mme Meunier. « En ce moment, le candidat n’arrivera que dans deux ou trois mois. Bien sûr, ça ne correspond pas aux réalités du monde de l’emploi, mais pour la période des Fêtes, ça peut être intéressant. » Cela dit, nombreux sont les candidats qui ont obtenu leur PVT l’année dernière, et qui attendent. « Eux sont prêts à partir. S’ils ont une offre d’emploi, ils partent tout de suite. »

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