(Photo : Courtoisie)
Mme Danielle Desjardins, candidate à la mairie de Wentworth-Nord.
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Chemins et cours d’eau : Le Projet de règlement serait retiré à Wentworth-Nord

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Les citoyens de Wentworth-Nord ont encore 24 heures pour exprimer leur opinion par écrit (limite ce jeudi 16 septembre à 16h30), au sujet du projet de règlement 2017-498-10, amendant son prédécesseur pour la proximité entre les allées véhiculaires et les cours d’eau.

En bref, à Wentworth-Nord, la distance minimale entre un chemin et un cours d’eau était de 75 mètres. Lors d’une séance du conseil municipal de juin dernier, elle a été ramenée à 60 mètres. Et voilà que l’actuel projet de règlement réduirait encore cette distance, qui varierait cette fois entre 10 et 15 mètres, à partir d’un lac ou d’un cours d’eau, selon la pente.

« Ce projet représente un futur massacre de nos cours d’eau. En consultation publique virtuelle, le 7 septembre, le directeur du Service de l’urbanisme et de l’environnement, M. Benoit Cadieux, a expliqué que ce projet de règlement est devenu nécessaire parce que la loi 67, votée au printemps dernier par Québec, ne permet plus de dérogation mineure pour la construction de routes si celles-ci portent atteinte à la qualité de l’environnement », a résumé Mme Danielle Desjardins, candidate à la mairie de Wentworth-Nord.

Près d’une centaine de personnes ont assisté à la rencontre Zoom dirigée par M. Cadieux. Les conseillers André Cliche, David Zgodinsky, Eric Johnston et Yvon Paradis suivaient aussi la rencontre. Le maire François Ghali, ainsi que les conseillères Miriam Rioux et Suzanne Paradis, étaient absents. M. Ghali n’avait pas retourné l’appel d’Accès au moment d’aller sous presse, mardi.

Présentation au conseil

Le Service de l’urbanisme compilera les résultats de la consultation publique et les présentera au Conseil municipal le vendredi 17 septembre. Les observateurs s’attendent à ce que le maire Ghali retire le projet, s’il est trop contesté. « Pour contourner la loi provinciale, ils ne parlent plus de route ou de chemin, dans le cas d’un projet intégré d’habitations, mais plutôt d’une allée véhiculaire privée. Cette allée est maintenant considérée comme un accessoire à une propriété, tel un balcon. Tous les intervenants (sauf un promoteur) présents ont rejeté verbalement le projet de règlement qui présente de graves menaces. Plusieurs polluants risquent d’atteindre nos cours d’eau. (…) De plus, ce nouveau règlement permettrait à des promoteurs de développer des projets intégrés dans 33 zones du plan de zonage (urbanisme), soit près de 35% des zones d’habitation… pour l’instant », a repris Mme Desjardins.

C’est le conseiller Eric Johnston qui a sonné l’alarme sur les possibles conséquences environnementales du projet. La rencontre du 7 septembre dernier a semblé confirmer les craintes de l’édile du district no. 6. « Une allée véhiculaire pourrait relier un nombre illimité de propriétés. Elle n’a pas de limite quant à sa longueur et sa construction. Cette conclusion a été confirmée par M. Cadieux lors de la rencontre. (…) La municipalité veut nous ramener 50 ans en arrière », a estimé Mme Desjardins.

Cette dernière s’est toutefois prononcée en faveur de projets mieux définis. « Nous ne sommes pas contre le développement économique. Il est nécessaire pour assurer les revenus dont la municipalité a besoin, pour servir sa communauté. Mais c’est à la municipalité et non aux promoteurs d’articuler une vision de son développement. »

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