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Ça pue!

Par Mimi Legault

La chronique à Mimi

mimilego@cgocable.ca

Et puis, mes «mangeux» de radis frais, avez-vous passé un bel été? Chaud, vous dites? L’automne s’annonce encore plus hot avec les élections.

Au moment où j’écris ma chronique, on est rendu au jour onze de la campagne électorale, j’en ai déjà ras-le-bol de leurs petites barbaries orales quotidiennes. Ça pue… Que l’on soit pour la CAQ, le PLQ, le PQ ou pour QS, on vote toujours pour «la putain de machine à baiser le monde», dixit Pierre Foglia 1992.

Mais bon, je suis une éternelle optimiste, ils ne m’auront pas. Ma naïveté en prend un coup parce que chaque fois je me fais prendre à écouter les promesses en carton de l’un ou de l’autre, je me surprends parfois à me laisser séduire par l’une d’entre elles.

Un peuple que l’on achète contre des promesses est moins lâche que celui qui les fait si elles se révèlent fausses.

Par contre, jamais je ne penche du côté de celui qui promettra de baisser les impôts ou un truc du genre. Prenez le cas du Parti libéral venu nous casser les oreilles avec son austérité au début de son mandat pour se présenter quatre ans plus tard les poches remplies de sous. Mon oncle Philippe a plein de bonbons pour vous, les p’tits amis. Youhou! Ce n’est rien d’autre que l’argent du contribuable. Nos élus ne font que nous remettre une partie de ce que nous leur avons donné. Faut se rentrer ça dans la caboche. N’importe quel gouvernement prend et redonne. Aucun ne nous fait de cadeau.

Je vais voter pour le parti dont la philosophie se rapprochera de la mienne et de mes espoirs. Disons-le d’même. En plein débat électoral, s’il est un moment où l’Homme ne doit pas se faire anesthésier, c’est bien celui-là. Mais comment éviter ce piège à con en 2018? Tout n’est qu’image, «parlage», pub-dépotoir, propos à odeur de latrines. C’est sans parler des réseaux sociaux à la fois encenseurs et assassins.

J’aurais quelques mots pour chacun des chefs. À Manon Massé, je dirai simplement que la confiance se gagne quand les promesses se tiennent.

À Jean-François Lisée, que la fierté nationale demeure un devoir et que l’humour a toujours sa place; vous nous en donnez la preuve.

À François Legault, qu’il est plus facile d’accéder au pouvoir que de s’y maintenir, car pour y arriver, on est aidé par les fautes des élus. Qu’il doit tenir sa garde haute, car comme il est l’homme à abattre, les coups viendront de tous bords, tous côtés.

À Philippe Couillard, je lui demanderais de dire quelquefois la vérité s’il veut qu’on le croie même lorsqu’il ment. Qu’il n’y a aucune sagesse en bas de la ceinture et que ses coups de gueule ne sont pas dignes de l’homme qu’il est.

Ceux qui réussissent le mieux dans la vie ont un charisme incroyable. Or, ce genre de qualité fait qu’on l’a ou qu’on ne l’a pas. On dirait que les mots de ses discours sortent directement du congélateur. Ils ne sont jamais tout à fait dégelés. Pourtant, c’est un homme de grande intelligence, sauf que les mots qu’il prononce semblent provenir de son cerveau cartésien, rarement de la veine du cœur. En fait, ce n’est pas celui qui parle le mieux qui a les meilleures idées, la preuve…

J’ai dans le cœur un rêve irréel. Celui de voir arriver un pèlerin (homme ou femme) de race hybride pour contenter tout un chacun, dégriffé, qui se présenterait en politique sans aucune promesse sinon celle d’être vrai dans tout le sens du mot. Ça ne court pas les rues, ce genre de bibitte là.

Jusqu’à maintenant, nos politiciens nous ont garroché des promesses par milliards. Peut-on demeurer dans la simplicité volontaire en politique? J’en doute fort à les regarder faire leurs simagrées comme des chiens de cirque ou comme des kangourous la poche vide à tenter de ravir le vote pour « faciliter la vie des Québécois ». Non mais, « sérieusement », sommes-nous assez dupes pour oublier les quatre dernières années?

Chaque parti n’a « populaire » bête qu’un autre, chacun cherchant à tirer sur la couverte ou à immoler l’adversaire.

Faut quand même réfléchir avant de remettre les rênes du pouvoir au parti le plus représentatif.

C’est « maintenant » que ça se passe.

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