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Ciné-Québec à Saint-Sauveur

Par nathalie-deraspe

Depuis l’année de sa création il y a six ans, l’événement Ciné-Québec réunit durant trois jours propriétaires de salles, distributeurs, producteurs, acteurs et réalisateurs d’œuvres cinématographiques québécoises au Manoir Saint-Sauveur. Une façon d’attiser les uns et les autres sur les films à venir en cours d’année.

 

La semaine dernière, ils étaient près de 500 à discuter 7e art.  Le but premier de cette grand messe? D’abord réunir sous une même enseigne propriétaires de salles de cinéma et producteurs. Au fil du temps, les distributeurs et partenaires se sont joints à table.

 

« Depuis deux ans, c’est devenu un rendez-vous incontournable. Une rencontre conviviale que personne ne veut manquer», de dire le président de Ciné-Québec, Jean Colbert. Les congressistes accueillent même les organisateurs du Festival de Rouyn-Noranda et d’autres petits festivals du genre, histoire de les mettre en contact avec un maximum de gens de l’industrie. Certains jeunes cinéastes prometteurs sont également invités à présenter leurs courts-métrages. Le plus apprécié se mérite une bourse d’une valeur de 3 500$. Autant d’activités présentées à l’abri des médias pour «préserver l’intimité de l’événement». 

 

Pour du cinéma intelligent

Jean Colbert est d’avis que les cinéphiles québécois sont de plus en plus exigeants. Ils veulent du cinéma «intelligent». À preuve, Incendies, de Denis Villeneuve, qui a récolté 2,5 millions de dollars au box-office, alors que la moyenne pour ce genre de film est

de 400 000 $.

 

Pour Patrick Roy, président d’Alliance Vivafilm,  il n’y a qu’une façon d’engendrer des blockbuster : ne pas avoir l’obsession de battre des records. Discours étonnant, de la part du patron d’une boîte qui a fait exploser les recettes film après film. C’est d’ailleurs un gars de chez nous, Guy Gagnon, maintenant directeur de salles au Carrefour du Nord et ex-président d’Alliance, qui a initié la parade avec le remake de Séraphin. À l’origine, tout le monde s’est moqué de son idée, mais le film a engendré le plus gros succès de l’histoire du cinéma québécois. C’est également lui qui a songé à faire évoluer Maurice Richard au grand écran, tout comme c’est lui qui a proposé une relecture d’Aurore, l’enfant martyr.

 

Et l’année 2011 s’annonce faste pour Alliance Vivafilm. Trois longs métrages sont particulièrement attendus. Café de Flore un film-événement de Jean-Marc Vallée, qui n’a rien fait au Québec depuis le fabuleux C.R.A.Z.Y, et où on verra pour une première fois à l’écran Kevin Parent entouré d’un brillant trio de femmes: Évelyne Brochu, Hélène Florent et Vanessa Paradis. Bo$$é inc., pseudo documentaire sur la vie d’un homme d’affaires sans scrupule, avec Guy A. Lepage dans le rôle principal. Son “épouse” Valérie Blais jouera aux côtés d’une brochette d’acteurs solides dont Yves Pelletier, Guy Nadon, James Hyndman et Élise Guilbault. Enfin la comédie Le sens de l’humour, avec Michel Côté, Benoît Brière. Louis-José Houde, Anne Dorval, Luc Senay et Pierrette Robitaille.

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