Photo : Jean-Pierre Peretti

Décès d’Andrée Bruyère : une femme « qui aimait toujours faire plaisir »

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Bénévole au grand coeur et Optimiste par excellence, Andrée Bruyère est décédée à Saint-Sauveur le 14 août 2025, à l’âge de 87 ans. « Elle a enseigné l’anglais à tout le monde. Tu ne pouvais aller nulle part avec elle sans qu’elle croise quelqu’un à qui elle avait enseigné. Elle connaissait tout le monde ! Et elle était très populaire », raconte Chantal B. Leprohon, membre du Club Optimiste de la Vallée de Saint-Sauveur.

« C’était une femme extrêmement généreuse. Elle aimait toujours faire plaisir », souligne Mme Leprohon. « Elle était altruiste. Elle faisait ça pour le bien-être des autres. Son plaisir, sa satisfaction, c’était de rendre service à la communauté », ajoute Luc Leblanc, ex-président du Club Optimiste et conseiller municipal.

Enseignante et bénévole

Photo : Jean-Pierre Peretti

Longtemps, Mme Bruyère a enseigné l’anglais à l’école Saint-Edouard (aujourd’hui l’école de la Vallée). « Elle a rencontré tous les jeunes de Saint-Sauveur. Parfois les gens disaient : « Elle m’a enseigné, et à mes enfants aussi ». Elle est connue par des générations », raconte M. Leblanc.

Elle s’est impliquée aussi auprès du Club Optimiste depuis sa fondation en 1975. Cependant, à l’époque, le club n’accueillait pas les femmes parmi ses membres. « C’était un club américain, avec des vieilles méthodes. Les femmes pouvaient aider, par contre. Dès qu’il y avait un party, les femmes s’occupaient de la bouffe et des restants », explique Mme Leprohon.

Ce n’est qu’en 1990 que Mme Bruyère devient membre du Club Optimiste, puis elle en est nommée présidente pour la période de 1992-1993. Elle a aussi représenté le club au niveau national, ajoute Mme Leprohon.

« Le Club Optimiste, elle l’avait de tatoué sur le coeur. Elle croyait à sa raison d’être : l’aide à la jeunesse. Pour Andrée, les jeunes, c’était super important. C’est l’avenir de notre population, notre demain », illustre M. Leblanc.

Toujours impliquée

Le Club Optimiste a rendu hommage à Andrée Bruyère le 3 septembre 2024. Archives

En plus du Club Optimiste, Mme Bruyère était impliquée dans bon nombre d’activités bénévoles et communautaires : collectes de fonds, barrages routiers, Noël, le Grand McDon, soupers spaghettis… Elle s’est d’ailleurs méritée la médaille du lieutenant-gouverneur du Canada pour son implication.

« Il n’y a rien qu’elle n’a pas fait : c’est pas compliqué ! Avant la COVID, je travaillais à Laval, donc je partais tôt. Et il n’était pas rare que je la voyais sur la rue Principale, en train d’arracher des mauvaises herbes », raconte Mme Leprohon en riant. « Dans le temps des Fêtes, elle faisait de la bouffe en quantité industrielle et elle allait la porter à des familles qui en avaient besoin », ajoute-t-elle.

« Qui ne connait pas Andrée dans le milieu communautaire ? », se demande M. Leblanc. « Elle défonçait des portes et organisait des activités. Elle était convaincue et tenace. On a organisé des barrages routiers : elle appelait le monde et elle ne leur donnait pas le choix. Elle avait une façon de nous parler, toujours respectueuse, toujours un merci et un s’il-vous-plait. Personne ne pouvait lui dire non. »

Pour les jeunes

Pendant 10 ans, jusqu’à la pandémie, elle animait aussi un club de philatélie, un midi par semaine, avec une quinzaine de jeunes à l’école de la Vallée. « Elle leur faisait faire des activités, des sorties. Une fois ou deux par année, elle les amenaient au bureau de poste », se souvient Mme Leprohon.

Mme Bruyère a aussi participé à des ateliers d’horticulture. « C’est une autre activité qu’on faisait à l’école, avec une classe spéciale. On enseignait des notions sur comment poussent les plantes, avec des activités pratiques. C’était organisé par un de nos présidents, Albert Corbeil. Il arrivait avec sa brouette et tout. Andrée est venue aider à quelques reprises. J’ai pris le relai quand Albert est décédé, et Andrée venait », poursuit Mme Leprohon.

Les plantes étaient ensuite vendues aux ventes de garage organisées derrière le chalet Pauline-Vanier. « On avait une table, avec des petits pots de plante et des jardinières, qu’on préparait des semaines d’avance. Les profits retournaient à la classe, et l’enseignante faisait quelque chose de spécial avec ça. »

Funérailles

La famille sera à l’église de Saint-Sauveur le samedi 27 septembre à compter de 10 h 00 pour recevoir les condoléances. Les funérailles suivront à 11 h 00 ainsi que l’inhumation au cimetière du même endroit.

« Outre son époux Robert, elle laisse dans le deuil ses enfants Johanne Beaulieu et Alain Beaulieu, ses petits-enfants Pascale (Robert) et Mathieu (Nadine), ses arrière-petits-enfants Jackson, Hendrix et River, les enfants de Robert : Marie-Josée, Sylvain, Stéphane et leurs familles, plusieurs autres parents ainsi que de nombreux amis », peut-on lire sur le site de la Maison Trudel.

La population est invitée à traduire ses marques de sympathie par un don à la Fondation du CHU Sainte-Justine : dons.fondationstejustine.org/fr/je-donne

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