Événement de skate 100 % féminin à Saint-Sauveur
Par Alec Brideau
Ce dimanche 21 septembre, au parc John-H.-Molson à Saint-Sauveur, l’organisme Fillactive organise un événement pour permettre aux filles et aux femmes de pratiquer ou d’apprendre le skate dans un environnement inclusif et dynamique. L’événement est gratuit.
De midi à 16 h, le skatepark sera transformé en un espace 100 % féminin. La skateuse Annie Guglia, qui a participé aux Jeux olympiques de Tokyo 2020, sera présente pour aider les participantes dans leurs apprentissages.
Il était important pour elle d’être présente, afin d’aider à promouvoir son sport chez les femmes. Elle se souvient de ses propres débuts dans son sport, alors qu’il était rare de croiser une autre skateuse en ville.
« Dans mon temps, s’il y avait une fille avec un skate quelque part à Montréal, je sortais de l’autobus et je lui disais “t’es qui”, se rappelle celle qui est aujourd’hui présidente de Canada Skateboard. On était 13 filles à Montréal qui faisaient du skate et on se connaissait toutes. Maintenant, dans un skatepark, il va toujours y avoir 2-3 filles. »
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Celles qui se présenteront le 21 septembre auront aussi l’occasion de faire du basket, du freestyle football (soccer), ou encore un atelier d’art. De la musique, un BBQ et des prix de présence sont aussi prévus.
Les filles abandonnent trois fois plus que les garçons et sont 20 % moins nombreuses à atteindre la recommandation d’activité physique, selon le site web de Fillactive. C’est aussi pour ça qu’Annie souhaite aider du mieux qu’elle le peut.
« J’essaie de faire ça le plus possible, nous dit Annie. On ne réussit pas toujours à tout faire gratuitement, mais d’offrir des opportunités comme celle-là, ça baisse les barrières et ça rend ça vraiment plus accessible. »
Une communauté
L’olympienne a commencé le skate en 2001. À ce moment, dans ses premiers moments à vouloir pratiquer son sport dans un skatepark, il n’y avait pas de fille et l’expérience était assez intimidante.
« Il y a le fait que tu ne sais pas à quoi t’attendre, alors ça peut être dangereux potentiellement (de skater), explique-t-elle. Je pense que pour beaucoup de filles, il n’y avait pas de représentation dans le skatepark non plus. Ça rajoutait donc une couche. »
Annie souligne toutefois que le skate, ça peut être intimidant pour tout le monde, pas seulement les femmes.
« Tu peux être un gars et être intimidé par le skate, tu peux être n’importe qui et être intimidé par le skate, ajoute Annie. Par contre, quand tu es une fille, les gens au skatepark ne te ressemblent pas. Du moins, en 2001, c’était ça. Je pense toutefois que c’est de moins en moins vrai. »
Annie indique aussi que ce qui l’a aidé à rester à fond dans le skate, c’est un groupe de skateuses nommé les Skirtboarders. Se trouver des amies, avec qui parler et pratiquer le skate, ça peut tout changer pour certaines.
« J’avais 16 ans, mentionne-t-elle. Avec du recul, les Skirtboarders, c’est ça qui m’a vraiment gardé dans le skate. Le fait d’avoir une communauté, d’avoir des filles avec qui je faisais du skate, peu importe c’est qui ou comment ça se présente. »
Sur place
Des skates seront disponibles sur place lors de l’événement et une dizaine de skateuses seront présentes pour donner des conseils et aider les participantes. Il est toutefois recommandé d’apporter son propre skate si vous en avez déjà un, vous permettant ainsi d’en faire plus longtemps.
