(Photo : École hôtelière des Laurentides)
Les cours en cuisine se poursuivent malgré la pandémie.
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Crise de la COVID-19 : une occasion pour retourner aux études?

Par Rédaction

Ouverture des centres de formation professionnelle

Le 27 avril, le gouvernement a annoncé que les centres de formation professionnelle pourraient rouvrir dès le 11 mai. L’école hôtelière des Laurentides a donc pu accueillir à nouveau ses étudiants et son personnel, une reprise qui s’est faite non sans défi.

 

Alors que les étudiants étaient pour la plupart heureux de retrouver leurs camarades de classe, la direction a dû repenser sa manière de donner des cours : groupes réduits de 50%, port des visières et du masque, lavage des mains, une seule entrée accessible, marquage du sol pour distancer les personnes. Des mesures qui ont été efficaces jusqu’à maintenant puisqu’aucun élève n’a dû être retiré de l’école pour cause de COVID-19, a mentionné Faby Brière, directeur des centres de formation professionnelle des Sommets, Horizon et de l’école hôtelière des Laurentides.

Adapter les cours

Une des directives principales du gouvernement était de réduire le nombre d’étudiants dans les groupes qui sont passés de 22 à 11 personnes par classe. Avant la pandémie, on comptait par exemple 3 groupes en cuisine, maintenant ils ont dû les séparer en 6, ce qui peut représenter un défi pour les enseignants, mais aussi un avantage pour eux, qui peuvent avoir plus de temps avec chaque étudiant. Le directeur adjoint de l’école hôtelière, Martin Taillefer, estime qu’entre 10 à 15% des élèves ne sont pas revenus suivre leur cours et ont décidé de reporter leur session à l’automne. Malgré ce nombre, les étudiants étaient tout de même enthousiastes à l’idée de retourner étudier.

L’industrie de la restauration est durement touchée par la crise, ainsi que l’industrie touristique, ce qui affecte inévitablement les stages qui devaient être réalisés par les étudiants. Toutefois, le directeur adjoint affirme qu’il y a plusieurs alternatives envisageables autres que les restaurants, notamment les cuisines d’hôpitaux ou d’autres établissements. « On suit de près l’ouverture des restaurants qui devrait être dans les prochaines phases de déconfinement. Peut-être que cela permettra à l’industrie de se tourner vers des personnes plus qualifiées et formées, comme nos étudiants », affirme le directeur. « La question des stages est aussi à repenser, mais certains commerces restent ouverts comme les pâtisseries, boulangeries et boucheries, qui sont à la recherche de main d’oeuvre. On reçoit beaucoup de demandes pour les étudiants », ajoute M. Taillefer.

Assurer une formation de qualité

Le défi à l’heure actuelle est de repenser la prochaine session qui devra peut-être comporter davantage d’ateliers en ligne étant donné qu’il sera difficile de continuer les demi-groupes si le nombre d’élèves augmente. « Il faut que les programmes restent attrayants pour les élèves. Nous avons un gros défi devant nous, mais nous avons une grosse équipe qui travaille là-dessus », souligne Faby Brière. Quant à M. Taillefer, il croit qu’il faut trouver des avantages à cette situation et souhaite que la crise actuelle soit « une occasion de faire le saut et venir à l’école pour obtenir un diplôme et ainsi, ajouter une plus-value pour les entreprises. »

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