Frustrations et questionnements chez les aînés

Par Rédaction

Plusieurs annonces gouvernementales concernant les aînés ont été faites au cours de la dernière semaine, semant des doutes chez certains, des soulagements pour d’autres.

Michael Leduc, directeur général de la FADOQ des Laurentides, ne cache pas qu’il sentait une détresse psychologique augmenter depuis quelque temps parmi ses membres. « On appelle nos membres depuis plusieurs semaines, dit-il. Les premières semaines, ils allaient bien et étaient généralement bien entourés. La semaine dernière, on a senti qu’ils avaient hâte de sortir et que l’anxiété et la frustration augmentaient. »

Après sept semaines de confinement, les personnes âgées autonomes qui demeurent dans des résidences privées pour aînés peuvent sortir et aller dans les commerces selon des horaires prédéterminés. Ils peuvent même rencontrer des membres de leur famille en respectant la distanciation physique. Ces annonces s’accompagnent de recommandations comme le port du masque et le lavage des mains à l’entrée et à la sortie de la résidence. Michael Leduc se réjouit de ces mesures et souhaite que la population fasse preuve de moins d’âgisme. « Ce n’est pas parce qu’un aîné se promène qu’on peut baisser la vitre de son auto pour lui dire de rentrer chez lui! », tient-il à préciser. Le directeur général déplore en effet la survenue de tels comportements qui lui ont été rapportés au fil des semaines.

Malgré l’allègement des mesures de confinement, de nombreux aînés souffrent de solitude. « Beaucoup de nos membres vivent seuls, indique le directeur de la FADOQ-Laurentides. Il y a eu un immense mouvement social. Les gens se sont mobilisés pour trouver des solutions », se réjouit-il. La FADOQ régionale a également lancé le projet « Au-delà des décomptes ». « On propose un conte par jour sur YouTube pendant 30 jours, explique Michael Leduc. Ce fut tout un défi à réaliser avec toute une équipe confinée, y compris le conteur Yvon Boutin! »

Garder ses petits-enfants

La FADOQ des Laurentides reçoit plusieurs appels depuis quelques jours à la suite de l’annonce du gouvernement à l’effet que les grands-parents de 70 ans et moins en santé peuvent désormais garder leurs petits-enfants. Cette mesure nécessite néanmoins que les grands-parents portent un masque et que les enfants n’aient pas fréquenté la garderie ou l’école avant. « Ils ne sont pas sûrs d’avoir bien compris, indique Michael Leduc. Ils veulent savoir s’ils peuvent garder leurs petits-enfants ou les voir. »

Retour au travail des moins de 70 ans

En ce qui concerne les moins de 70 ans rappelés au travail la semaine dernière, Michael Leduc prône la méfiance. « Cela concerne beaucoup de chauffeurs d’auto-bus, ainsi que des enseignantes, dit-il. On compte 6,5% de décès liés à la Covid-19 chez les 60 à 69 ans, c’est quand même important. Ces travailleurs ont un choix difficile à faire. »

Crise des CHSLD

Finalement, Michael Leduc espère que l’après-crise permettra d’apporter des solutions à certains problèmes vécus, notamment dans les CHSLD. « Tout le monde réalise qu’il faut faire quelque chose, dit-il. Je ne peux pas croire que ça tombera dans l’oubli! »

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