Richard Bastings : livreur dans un chaîne d’entraide essentielle
Par Rédaction
Personne d’exception
Richard Bastings travaille normalement à Montréal en tant que gestionnaire de projet en informatique. Alors que les postes sont fermés temporairement, il est venu se confiner à son chalet à Sainte-Adèle avec sa conjointe. Après avoir pris connaissance d’une annonce au tout début du confinement faisant appel à des bénévoles, il a choisi
de proposer son nom.
Richard a finalement été redirigé vers le Café communautaire l’Entre-Gens et y fait dorénavant des livraisons. Lorsque je m’entretiens avec lui, le mercredi 15 avril dernier, il me mentionne qu’il partira faire des livraisons dès 11h. L’Entre-Gens prépare des repas qui sont vendus à très bas prix et le bénévole s’occupe d’aller les livrer surtout à ceux et celles qui sont confinés chez eux ou ne peuvent pas se déplacer. Il souligne qu’il s’agit surtout de personnes de 70 ans et plus.
Réconfort et reconnaissance
Richard indique que les personnes sont toujours très contentes et reconnaissantes. Même que pour certains, cela permet de briser l’isolement. « Je leur demande comment ça va. Les gens âgées, la plupart, sont relative-ment méfiants envers les étrangers au début. Alors je suis très poli avec eux, je les salue. Il y en a qui jase un peu plus que d’autres. Élise [coordonatrice de l’Entre-Gens] la semaine dernière, elle m’a dit qu’une dame à qui je livre aimerait que je l’appelle pour prendre de ses nouvelles parce qu’elle se sent seule. Moi ça ne me dérange pas! Comme je leur livre, ils commencent à me connaître alors ils sont plus sociables ».
Pour le moment, le bénévole fait des livraisons une fois par semaine, soit le mercredi. « Ça fait partie des mesures de confinement. Pour les mêmes raisons qu’on demande aux adultes d’aller à l’épicerie une fois par semaine, c’est un peu le même principe pour nous. […] Donc en général, il y a des plats pour une semaine dans les sacs. »
La volonté de contribuer
Travaillant habituellement à temps plein, Richard a peu de disponibilité pour s’impliquer bénévolement. Or, l’occasion s’est présentée pendant cette crise et il n’a pas hésité. « C’est certain qu’à notre retraite, ma conjointe et moi, c’est quelque chose que nous allons faire », affirme-t-il.
« Si chaque personne aide une personne, c’est déjà bon. Si tu ne le fais pas, il faut que quelqu’un le fasse. Si ce n’est pas toi, ce sera quelqu’un d’autre. […] Moi, je ne voulais pas me mettre sur une liste et ne jamais être appelé; je voulais vraiment contribuer. Il y a des gens qui vont acheter les aliments, des gens qui font les repas, des personnes qui vont les livrer et d’autres qui appellent pour prendre des nouvelles. C’est une chaîne tout ça! », lance le bénévole.