Relance des activités

Les ciné-parcs connaitront sans doute une vague de popularité cet été puisqu’ils font partie des activités dont nous pouvons profiter tout en respectant la distanciation physique. Nous nous sommes entretenus avec Nicolas Vallières, directeur général de ski Belle Neige et du ciné-parc du même nom, situés à Val-Morin, pour discuter des impacts du confinement sur son entreprise.

La nécessité de s’adapter

Alors que le ciné-parc Belle Neige a fait son ouverture en mai 2019, la deuxième année commence plutôt particulièrement pour Monsieur Vallières, dans le contexte de la COVID-19. Le directeur nous a confié qu’il avait planifié l’ouverture du ciné-parc à la mi-avril et qu’il était déçu de voir quelques évènements, que son équipe avait planifiés pour ce printemps, annulés, comme la tenue d’un « happening ski-ciné-parc ». Actuellement, les ciné-parcs sont classés dans la même catégorie que les cinémas soit des services jugés non essentiels. « Avec les ciné-parcs d’Orford et de Saint-Hilaire, nous avons fait des demandes aux autorités pour ne pas être considérés comme les cinémas », affirme Nicolas Vallières. Ils ont présenté une offre à l’Association des propriétaires de cinéma et ciné-parc du Québec (APCCQ), qui devrait la transmettre au gouvernement. Celle-ci comprend un plan de réouverture qui respecterait les consignes de distanciation physique. Dans cette demande, ils prévoient, entre autres, de garder une distance entre les voitures; le ciné-parc ne serait donc pas rempli au maximum de sa capacité. « Tout reste relatif. Nous avons présenté un projet, une idée, aux autorités, mais vont-ils l’accepter tel quel ou vont-ils nous revenir avec une contre-offre ? Nous avons tout de même confiance que c’est une belle activité à faire en respectant la distanciation », ajoute le directeur.

Malgré la difficulté de prévoir quels seront les besoins pour l’été qui arrive, étant donné l’incertitude auquel ils font face, M. Vallières assure qu’ils sont prêts à la réouverture puisque la plupart de leurs employés ont manifesté leur désir de revenir travailler cette année. Ils envisagent également diverses solutions, notamment quant à la cantine, où ils pensent mettre en place un système de service à l’auto. Ils sont conscients qu’ils devront s’adapter avec de nouvelles mesures sanitaires, mais Nicolas Vallières assure qu’ils restent ouverts à toute éventualité. « Nous regardons le plus largement possible et nous savons que les possibilités sont là, il reste à savoir quelle sera la meilleure option lorsque nous connaitrons les règles du jeu [du gouvernement]. »

Plusieurs avenues possibles

Un autre enjeu important sur lequel se questionne le directeur du ciné-parc Belle Neige est l’arrêt de la production de film en raison de la pandémie mondiale. En effet, il y aura sans doute un vide dans la nouveauté cinématographique puisque la plupart des producteurs n’auront pas eu l’occasion de terminer leur tournage. À ce sujet, M. Vallières dit qu’il est prêt à improviser de manière différente, que ce soit en présentant de vieux films, en organisant des soirées thématiques, ou même en mettant sur pied des concerts en direct que les gens pourront regarder en restant dans leur voiture. Cette alternative a été proposée par l’équipe de production du duo des 2Frères, qui ont d’ailleurs annoncé le 22 avril dernier qu’ils feront une tournée dans les ciné-parcs du Québec, dont celui de Belle Neige le 7 août 2020. Enfin, tout cela reste sujet à changement, mais Nicolas Vallières reste optimiste quant aux différentes avenues qui se dessinent devant lui.