(Photo : Marie-Claude Langlais)
Une coupe forestière a Val-Morin soulève des questionnements.
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Craintes citoyennes : Val-Morin se développera selon un plan d’urbanisme serré et suivi

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

La municipalité de Val-Morin procède actuellement à la refonte de son plan d’urbanisme, qui priorisera des mesures pour un développement durable et écologique.

« Le nouveau plan d’urbanisme sera finalisé et présenté au cours de l’année 2021. Soyez certains que nous suivons de près les plans. Nous voulons que toutes les mesures adoptées tiennent compte de notre milieu de vie et de notre environnement. On tient compte de l’évolution du milieu local », a dévoilé la mairesse Donna Salvati. Cette dernière tenait à rassurer les gens, face à certains projets où des coupes forestières ont récemment eu lieu. Une citoyenne s’interroge entre autres de la protection du territoire, dans le secteur de la montée Beauvais et de la rue Val-Royal.

Une citoyenne perplexe

« Je me suis informée auprès de notre division de l’urbanisme, à savoir où est la pertinence de faire des coupes d’arbres en quartier résidentiel. Que léguerons-nous aux générations futures et à quel prix ? La ville est-elle favorable au développement sauvage ? Dans le cas de la montée Beauvais, l’urbanisme m’a mentionné que le permis est légal jusqu’au 31 mars et que ces gens ont le droit de couper 30 % des arbres. Pendant deux jours, aux alentours du 5 janvier, on a vu et surtout entendu des camions semi-remorques transporter du bois dès 5h am. Pourtant, ici, il n’y a pas beaucoup de terrains de disponibles. Ça me rend perplexe », a souligné Mme Marie-Claude Langlais, une résidente du secteur.

De son côté, la mairesse Salvati avoue avoir fait un saut en se promenant dans ce secteur de la municipalité. « Lorsque je suis passée dans le secteur de la montée Beauvais, j’ai moi-même lâché un Oups ! en voyant le coin dégarni. À Val-Morin, on vit dans un environnement boisé, où il serait possible de passer une corde de bois coupée, sans que ça paraisse trop. Mais là, il me semblait que c’était pas mal trop coupé à mon goût. J’ai aussi consulté l’urbanisme et on m’assure que tout est suivi à la lettre. Il n’y a pas de domaine en construction. Le plan forestier est préparé par un ingénieur forestier et tout est légal », a-t-elle spécifié.

Photo : Marie-Claude Langlais

Mme Salvati a poussé plus loin son constat des faits. « On parle d’un aménagement de la forêt. On refait ça aux 10 ans, afin que la forêt demeure en bonne santé. L’objectif est de laisser celui-ci survivre et respirer. Je ne suis pas une experte, mais par exemple, une jeune pousse avec plus d’espace se regénère mieux que certains arbres matures. »

Mme Langlais est revenue à la charge face aux autorités municipales. « Dans ce contexte, certes légal mais discutable, quel est le mandat de gestion de la mairesse et de la Ville ? On vient vivre à Val-Morin pour la paix et l’environnement. Mais que font-ils du territoire ? C’est bien beau les entrées de taxes via les permis émis, mais ça ne baisse pas les nôtres (taxes) pour autant. Il faut de la protection pour la faune et la flore. Pas du déboisement de promoteurs. »

« Nous sommes sévères dans les émissions de permis et le suivi apporté, a répliqué Mme Salvati. Dans les secteurs en développement, on essaie de couper le moins d’arbres possibles. On veut éviter les ruissellements et le transport de contaminants. Je salue par ailleurs notre division de l’urbanisme. Ils ont géré un été de fou, en 2020, avec les demandes de permis de construction et de rénovation. Ils ont repris le dessus en décembre seulement. Et là, ça semble reparti de plus belle en janvier 2021. Il faut gérer le monde. Les gens veulent acheter les secteurs accessibles. Il y a un juste milieu à équilibrer tout ça. »

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