(Photo : Courtoisie)
Jean-Yves Dionne.

Dédicaces Saint-Sauveur : le diplomate qui venait du froid

Par Joëlle Currat

L’ancien diplomate Jean-Yves Dionne vient de publier son troisième livre 1990 – Passage à l’Ouest relatant l’histoire d’un jeune attaché économique à l’ambassade du Canada à Budapest, en Hongrie, un peu après la chute du mur de Berlin.

Jean-Yves Dionne est un ancien diplomate de carrière. Il a notamment occupé des postes à Bonn, en Côte d’Ivoire, au Brésil et en Hongrie, pays qu’il connaît bien et dans lequel se déroule l’action de son nouveau roman. Originaire de Cacouna, il a fréquenté les collèges classiques de la région dans sa jeunesse et poursuivi ses études à l’Université d’Ottawa et de Montréal en droit, en sciences politiques et en relations industrielles. Il passe et réussi ensuite le concours des agents diplomatiques à la fonction publique fédérale, au sein de laquelle il mènera une brillante carrière. Aujourd’hui à la retraite, il est devenu auteur et a déjà publié Secrets d’un père indigne, un suspense publié chez l’Apothéose (collectif primé au Prix Gaston-Miron 2017) et Diplomates en péril ? (2021), un essai autobiographique. Membre de l’UNEQ (Union des écrivains du Québec) et de l’Association des auteurs des Laurentides (AAL), Jean-Yves Dionne a également fondé les Éditions Périclès, basées à Saint-Sauveur. Il sera présent à la librairie l’Arlequin dans cette même ville, le samedi 13 décembre, pour une séance de dédicaces, en compagnie d’un autre auteur Amyot Bachand, également membre de l’AAL.

Une fiction documentaire

À l’occasion du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin et de l’effondrement de l’empire soviétique, Jean-Yves Dionne signe avec 1990 – Passage à l’Ouest une fiction documentaire percutante qui plonge au cœur des bouleversements humains, politiques et économiques ayant secoué les pays du bloc de l’Est. À la manière de José Rodrigues dos Santos (La Clé de Salomon, L’Ultime secret du Christ) ou de Giuliano da Empoli (Le Mage du Kremlin), l’auteur a écrit un récit de fiction basé sur des faits réels et son propre vécu de diplomate en Hongrie. En charge de la direction économique de l’ambassade du Canada à Budapest, il s’est impliqué dans la transition de ce pays vers une économie de marché, avec l’espoir mais aussi les injustices, le chaos social et les décisions politiques hâtives que ce changement a entraîné. « Nous n’étions pas préparés à faire face à cette situation et à tous ces bouleversements à ce moment-là, confie l’ex- diplomate. Il y avait plus de projets à mettre en œuvre que de moyens à disposition. »

Une période intense

Jean-Yves Dionne confie que cette période passée à Budapest était l’une des plus intenses de sa vie. « J’avais des choses à dire par rapport aux sacrifices consentis par les Hongrois lors de ce passage à l’Ouest, indique-t-il. Et je suis déçu de la façon dont les choses se déroulent actuellement avec le gouvernement de Victor Orban. Je voulais aussi mettre mon expérience personnelle au service d’un récit de fiction, tout en y insérant des faits historiques. C’est un genre de littérature que j’apprécie moi-même et auquel je m’identifie le plus. » L’auteur se réfère, par exemple, aux livres de John Le Carré, où l’action se passe souvent dans une ambassade ou un ministère, et où il y a des taupes et des espions, un contexte dans lequel il a lui-même évolué.

Pas comme au cinéma

À travers une intrigue haletante, Jean-Yves Dionne propose un regard lucide et humain sur les coulisses de la diplomatie, les jeux de pouvoir et la fragilité des convictions face à l’appétit des intérêts nationaux. L’ex-diplomate raconte également que les vrais espions n’ont pas l’air de personnages à la James Bond. Ce sont plutôt des gens ordinaires qui agissent de façon subtile pour recueillir des informations sensibles. Il mentionne la série Le Bureau des légendes (TV5 Monde) comme une référence plus réaliste de ce milieu-là. Dans son livre, il parle d’espionnage industriel en se fondant sur son propre vécu. « Je voulais que mes propos soient le plus crédibles possible », dit-il.

Rencontrer le public

Jean-Yves Dionne et Amyot Bachand participeront à une journée signature à la librairie l’Arlequin de Saint-Sauveur pour rencontrer les lectrices et les lecteurs de la région. Ces deux auteurs appartiennent au Collectif d’auteurs (des Laurentides) composé de quatre membres résidant à Saint-Sauveur. Messieurs Dionne et Bachand écrivent depuis quelques années des romans d’aventures pour adultes, des nouvelles et essais.

Agenda

Séance de dédicaces Jean-Yves Dionne et Amyot Bachand

Librairie l’Arlequin, Saint-Sauveur

Le samedi 13 décembre, de 11h à 16h

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