Jessica Charlie : une artiste épanouie
Jessica Charlie, une artiste multidisciplinaire native des Laurentides, sera en spectacle en août à Sainte-Adèle, ainsi qu’au festival FOCUS à Saint-Adolphe-d’Howard en septembre.
En mars dernier, via un évènement virtuel organisé avec le Big Bang Fest au théâtre du Marais, l’artiste lançait son tout premier EP Perceptions. Lors de ses spectacles dans les Laurentides, elle en profitera pour en faire la promotion, en plus de présenter du nouveau matériel sur lequel elle travaille. « J’ai senti la réaction des gens via les réseaux sociaux. C’est très positif, mais j’ai hâte de les faire vivre en spectacle », ajoute Jessica au sujet des chansons de son EP.
Voler de ses propres ailes
Jessica Charlie n’a que 5 ans lorsqu’elle débute le violon. En 4e année, elle entre en option art à l’école Fleur des Neiges à Sainte-Agathe, où elle se familiarise notamment avec le clavier. Puis, elle termine un DEC en art visuel à Lionel-Groulx. Au début de la vingtaine, l’artiste rejoint des amis pour jouer dans des bands de garage. C’est à ce moment que son côté multi instrumentaliste se développe. Pour les besoins du groupe, elle se remet au clavier, fait parfois les back vocals, chante davantage et apprend à jouer de la guitare. « Avec les années, les instruments se sont ajoutés. »
Depuis 2014, Jessica accompagne aussi Michel Robichaud dans ses tournées, ce qui l’a menée un peu partout à travers le Québec. Forte de toute cette expérience et bénéficiant d’une grande polyvalence, l’artiste a eu envie de voler de ses propres ailes et de créer son propre univers. « Tout ça m’a amenée à me dire : j’ai tout ce bagage, plein de vécu et je pense que j’ai des choses à dire. De là est venu l’envie d’écrire. » À la suite de résidences d’écriture, l’artiste a commencé à composer ses propres chansons, en route vers un premier EP. Dans sa musique, Jessica aime particulièrement aborder des thèmes larges et universels, dans lesquels le public peut s’y retrouver, à différents niveaux.
Elle travaille aussi en collaboration avec son réalisateur, Borza Ghomeshi. Pour elle, ce genre d’encadrement est bénéfique à sa création. « J’ai beaucoup de spontanéité, mais je ne suis pas toujours en mesure d’organiser mes idées. » C’est là que le travail de son réalisateur devient primordial.
Une langue riche
Bien qu’elle n’exclue pas la possibilité d’éventuellement s’exprimer en anglais, Jessica Charlie priorise pour le moment le français dans sa création. « Ça fait partie de notre culture. C’est important pour moi d’écrire dans ma langue maternelle. » Elle considère d’ailleurs qu’elle est davantage en mesure d’exprimer ses émotions et d’interpréter ses chansons dans la langue de Molière.
L’artiste multidisciplinaire salue la grande richesse de notre langue. Elle aime particulièrement mélanger l’aspect « beau parler » et « parler verbal » de celle-ci.
–
Suggestion musicale de Jessica
Étienne Coppée, un artiste émergent québécois. « Sa musique me rend nostalgique, comme avec Harmonium! »