(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Fred Dionne, Alain Lafrance et Maxence Lapierre forment le groupe Les Jacks.
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Les Jacks : Enregistrés à l’ancienne !

Par Aurélie Moulun

Du 14 au 17 novembre, le groupe Les Jacks s’emparaient du studio de David Laflèche, le Treehouse Music Collective, à Sainte-Adèle. Le groupe enregistrait quelques nouvelles chansons que l’on devrait découvrir au printemps prochain. En attendant, le Journal s’est entretenu avec les trois musiciens, Fred Dionne, Alain Lafrance et Maxence Lapierre qui forment le groupe Les Jacks depuis 2016. On discute de leur début et de leur processus d’enregistrement « old school » pour leurs dernières chansons.

Comment le projet des Jacks a-t-il commencé ?

Maxence Lapierre : « Les Jacks, ça a commencé, on était trois cégépiens. On s’est rencontré là-bas. On était des chums, mais pas plus que ça non plus. À un moment donné, sur l’heure du dîner, Fred me regarde et me dit :  »Hey, ça te tente tu d’aller à Hawaï ? » Et je dis  »Ok ! » Les billets n’étaient pas chers. Après ça, il ramasse Alain dans le corridor.  »Hey ça te tente tu de venir à Hawai ? » « Oui ! » Alors on est parti comme ça ! »

Fred Dionne : « C’est là-bas qu’on a commencé à jammer ensemble. On avait emmené quelques d’instruments. On faisait de la musique sur la plage et on voyait que ça faisait des attroupements. Donc on s’est dit, c’est cool ! On chantait des chansons comme on le fait maintenant, mais vraiment à la bonne franquette sur la plage. Et on est revenu avec un band. »

« D’ailleurs, le nom Les Jacks, ça vient de là-bas. Les gens nous appelaient les Lumberjacks, les bûcherons, parce qu’on était québécois. On s’appelait comme ça même en revenant, mais finalement on a coupé ça en deux et on a dit Les Jacks. »

Au départ, vous faisiez des compositions. Pourquoi vous concentrez-vous uniquement sur les reprises de chansons maintenant ?

Fred Dionne : « En fait, c’est ça qui a fait qu’on a existé et c’est ce qui nous a toujours gardé en vie aussi. Les compositions, c’était pour le fun, on avait envie de sortir des compos. Maintenant on a chacun nos projets solos. Donc, le côté auteur-compositeur-interprète, on le vit de ce côté-là. Alors les reprises c’est ce qui nous a toujours gardé ensemble et on ne les a jamais enregistrés en plus ! On s’est dit qu’on allait mettre nos énergies là-dessus. On a le temps, ça nous garde ensemble, ça fait qu’on continue à tripper entre chums. C’est un projet qui va toujours rester parce que c’est un projet d’amis. »

Qu’est-ce qui caractérise le groupe Les Jacks ?

Alain : « On a un répertoire qui s’étale sur plusieurs époques et qui est pas mal passe-partout. On ne se met pas de barème d’un genre de musique en particulier. On peut jouer une chanson reggae ou une chanson techno, mais on les ramène toutes à la saveur Les Jacks.

Maxence : « On est quand même limité par nos instruments. Au départ, il y avait, par exemple, de la guitare. Mais, il fallait limiter un peu les instruments auxquels on avait accès pour que le projet se précise. Ça fait en sorte que quand on fait une nouvelle chanson, on n’a pas le choix de la faire à travers un piano, une contrebasse, des vocales et des percussions. Donc, il n’y a pas de portes de sortie, on ne va pas faire une ligne de guitare. L’aspect mélodique doit se faire au piano ou avec les voix. »

« Et cette limitation fait en sorte que… »

Fred : « … C’est notre signature ! Les voix ça a toujours été l’essence du projet. Ça a toujours été : on chante les trois ensembles, on fait des harmonies, on s’échange les leads vocaux. Mais au départ, Maxence jouait beaucoup plus de guitare que de piano. Et au fil des ans, il a commencé à jouer beaucoup plus de piano que de guitare. Donc, on avait juste envie, tous les trois, d’être à l’instrument qu’on apprécie le plus ou dans lequel on est le plus à l’aise. »

« Maintenant, on est donc un trio acoustique et vocal, piano, contrebasse, percussion. That’s it. »

Maxence : « Steak, blé d’Inde, patate ! »

À quoi va ressembler l’album sur lequel vous travaillez ?

Alain : « Je dirais que l’album est feutré, un peu café au lait, mais il reste ensoleillé et  »easy going ». »

Maxence : « C’est très organique. Tout a été enregistré dans la même pièce, plein de micros allumés, tout le monde en même temps. Donc ça crée vraiment une ambiance. C’est différent du studio plus conventionnel où tout le monde est dans sa pièce fermée, isolé des autres pour que le son ne passe pas. Ça crée quelque chose de chaleureux. »

Fred : « C’est un défi de plus aussi. Le défi c’est de sortir, tout le monde, notre meilleure prise en même temps ! »

Alain : « Moi, je trouve ça difficile quand même. On arrive ici avec des arrangements qu’on a préparés. Mais quelques fois, ils sont changés complètement. Donc c’est de se rappeler de tout ce qui vient de changer dans la dernière heure et qui s’ajoute au fil des prises. En plus d’avoir un peu de pression d’avoir les micros qui enregistrent. Il y a aussi que, si un des gars fait la prise de sa vie et que moi j’oublie un mot, alors c’est dommage… Donc, c’est difficile, mais c’est très valorisant quand ça fonctionne. »

Maxence : « Ça revient un peu aux débuts de l’enregistrement. Ça ressemblait plus à ça à l’époque. Tout le monde était dans la même pièce. Tu avais le chanteur en avant et les cuivres dans le fond parce qu’ils sonnent plus fort. La batterie, elle, était à l’autre bout ! Il y a quelque chose de  »old school » je trouve dans la manière qu’on enregistre. C’est sûr que c’est avec l’équipement d’aujourd’hui, mais quand même ! C’est vraiment intéressant et ça ressemble aussi à ce qu’on fait en live. C’est exactement la même formule : on chante les trois. C’est très honnête. »

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