Se prendre pour un autre
Martin Dubé
Qu’ont en commun Céline Dion, Mario Lemieux, Édith Piaf, Ginette Reno, Mario Pelchat, Maria Callas et Axel Rose?
Ils sont tous conviés au spectacle «Par la voix des airs» que l’imitateur de 36 ans Martin Dubé, après de nombreux séjours à l’étranger au cours des 15 dernières années, trimballera au cours des prochains mois aux quatre coins du Québec.
Mais ils ne sont pas les seuls.
Le résident de Sainte-Hippolyte puise 150 voix dans sa besace dans le cadre de ce marathon vocal de deux heures mis en scène par l’ex RBO Bruno Landry et dont la direction artistique est assurée par René Simard et les enchaînements signés Sylvain Laroque.
S’il est sollicité aujourd’hui tant sur les bateaux qui font croisières dans les Caraïbes qu’à Dubaï, Monaco ou au Moulin Rouge, ce fana de boxe et de hockey ne prévoyait pas du tout faire carrière dans le show-business, lui qui rêvait d’être policier ou hockeyeur professionnel.
«C’est vers l’âge de 17 ans en imitant dans un parc l’ancien entraîneur des Nordiques Michel Bergeron et la voix de Stevie Wonder que mes amis m’ont dit: tu devrais essayer de pousser ça plus loin».
Une chose menant à l’autre, le jeune homme s’est retrouvé sur la scène des spectacles de marchés aux puces organisés par Roger Sylvain pour ensuite assurer la première partie de la tournée pan canadienne de Corey Hart alors qu’il ne maîtrisait pas encore l’anglais!
Depuis, son étoile ne cesse de scintiller et il pose enfin ses valises au Québec bien qu’il effectuera des allers-retours en Floride et dans les Caraïbes cet hiver.
Si au début son répertoire était surtout composé de personnages d’humoristes genre Mme Jigger qu’il reprenait à son compte, l’imitateur a développé, grâce également à un professeur de chant de grande envergure, un registre de 5 octaves qui lui permettent de mettre en scène plus de 400 personnalités.
Les voix plus ardues?
Contrairement à un André-Philippe Gagnon qui n’emprunte que des voix masculines, Dubé est passé maître dans le pastiche de certaines voix féminines dont ses très réussies Ginette Reno et Maria Callas qui lui valent d’ailleurs un standing ovation à chaque représentation.
Il s’en tire également avec beaucoup de brio lorsqu’il incarne la voix gigantesque de Luciano Pavarotti.
Et que pense-t-il des comparaisons avec le maître André-Philippe Gagnon? «C’est un honneur. Mais André-Philippe possède son registre à lui et c’est sûr que j’essaie de me démarquer en interprétant des voix féminines et en adoptant ma propre personnalité, mon propre style. Je pense que c’est de cette façon que nous parviendrons à gagner le Québec. Le personnage qui me donne le plus de fil à retordre? J’aimerais un jour parvenir à bien faire Mariah Carey qui n’est pas dans le spectacle. En ce moment, la plus difficile demeure Janis Joplin. Avec l’alcool qu’elle a ingurgité… alors que moi je n’en prends pas», lance celui qui éprouve toujours un immense plaisir à imiter Céliiiiiiiiiiine.
Au fait, l’a –t-elle entendu? «Oui. Par l’entremise de René Simard. Je pense qu’elle avait vraiment aimé».
Et René Angelil, également inclut dans le spectacle aussi semble-t-il. Ouf, la carrière de Martin Dubé est sauve. Surtout qu’il souhaite terminer la présente tournée rien de moins qu’au Centre Bell!
Renseignements: www.martindube.ca. Martin Dubé sera bientôt en spectacle à Saint-Jérôme!