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Cure de rajeunissement pour le centre-ville de Saint-Sauveur

Par Journal Accès


Plusieurs phases de développement à venir

 

Rien de mieux, l’été comme l’hiver, de marcher avec des amis ou son amoureux au grand air. Profiter des rayons du soleil et du paysage. Tenter également d’arrêter le temps l’instant de quelques secondes pour apprécier les moments de repos. 

Pour plusieurs, le centre-ville de Saint-Sauveur est la destination de choix pour faire ce type d’activité. À moins de 35 minutes de Montréal et avec ses stations de ski, en plus de ses magasins offrant un éventail de choix pour tous les goûts et les styles, l’endroit est devenu au fil des années un petit paradi­­s de villégiature. 

Mais attention: en plus de son charme actuel, la Ville a décidé de se lancer dans un grand chantier de remise à jour de l’ensemble de son centre-ville. Un défi de taille qui s’ajoute à la volonté municipale de toujours rester à l’écoute des besoins tant des citoyens qu’aux intérêts des visiteurs pour Saint-Sauveur. 

De l’avis du maire, Michel Lagacé, cette cure de rajeunissement donnera un nouveau souffle à la ville. 

«Ça fait plus de vingt ans qu’il n’y a pas eu d’investissement massif pour rajeunir notre centre-ville et se mettre au goût du jour. Je pense que c’est important de le faire pour rester à l’écoute tant de nos citoyens qu’aux besoins des gens qui viennent nous visiter et font rouler une partie de notre économie», explique-t-il. 

Horizon 2012

Envie de voir rapidement les changements s’opérer dans le centre-ville de Saint-Sauveur? Eh bien sachez qu’il faudra attendre au début de l’année 2012 pour apercevoir les premiers signes de travaux. 

Pourquoi? Essentiellement parce que la ville n’en est actuellement rendue qu’à l’étape de l’appel d’offres pour trouver la bonne firme de conseil et partenaires pour réaliser son ambitieux projet. 

«On a une idée de se qu’on veut faire. Mais on va en appel d’offres actuellement pour avoir un partenaire avec qui travailler pour la préparation des plans, des devis et concevoir les différentes phases de développement du centre-ville», mentionne M. Lagacé. 

Selon les projections, la Ville se prépare à investir un peu plus de 5 millions de dollars dans ce projet qui sera séparé sur trois phases, s’échelonnant jusqu’à la fin de 2014. 

«Il n’a rien de certain actuellement dans la planification des travaux, même si on pense qu’ils vont s’effectuer sur plusieurs années. Il va falloir attendre la fin de l’appel d’offres, afin de connaître le nom de l’entreprise, pour finaliser les échéanciers», ajoute le maire. 

Travaux de remise en valeur

Parmi les idées ressorties, il semble que le secteur entourant l’église de Saint-Sauveur sera dans la mire des travaux, en plus des rues commerciales. La Ville a l’intention, également, de refaire des trottoirs et l’aspect de certaines artères. Le tout dans le but de redonner un vent de fraicheur à l’ensemble du centre-ville. 

À noter, il n’est pas question pour l’instant de procéder à des consultations publiques p­­our connaître les idées des citoyens quant à la cure de rajeunissement. Selon 

le maire, l’ensemble des membres du conseil ainsi que l’administration municipale a déjà une bonne idée des besoins du centre-ville. 

 

 

Canadian Tire:  une bataille en perspective La résistance s’organise à Saint-Sauveur

Thomas Gallenne ­

Le dossier de la venue d’un éventuel Canadian Tire ne fait pas l’unanimité. La dernière séance publique du conseil municipal de Saint-Sauveur, le 16 mai dernier, l’a démontré avec la présence de nombreux citoyens mécontents. Des rencontres avec chacune des parties permettent de prévoir une chaude lutte. Mais après? Pour le rappel des faits, dans son édition du 30 mars dernier, Accès annonçait en primeur l’étude de l’établissement éventuel d’un Canadian Tire, par le conseil municipal de Saint-Sauveur. Et déjà les craintes suscitées par la venue d’une autre grande surface sur le territoire sauverois, se faisaient sentir lors de l’assemblée du conseil du mois de mai. Et celle du 20 juin prochain n’augure rien de bon! En effet, un comité d’opposition au projet s’est organisé et compte bien faire barrage à la venue d’une grande surface commerciale sur son territoire. «C’est un peu le reproche que je fais à l’administration: elle traite le dossier comme s’il s’agissait d’un citoyen qui demande de tasser sa clôture d’un pied et demi, expose Michel Roy, un des citoyens ayant mis en place le comité. Et le conseil municipal n’était pas sans savoir que la venue d’un Canadian Tire allait créer une controverse.»  Situé à la sortie 60 de l’autoroute 15, direction sud, juste à côté du restaurant Bâton Rouge, le terrain visé par ce projet était jusqu’en 2006, zoné résidentiel. Or, le ministère des Transports du Québec (MTQ) a demandé à la municipalité de modifier son affectation, en commercial. «C’est pour des questions de coûts, explique M. Roy. Le MTQ ne voulait pas être pris à payer pour ériger un mur anti-bruit si des résidences se construisaient aux abords de la 15.» Du même coup, le changement de zonage va faire grimper la valeur au pied carré de terrains, lesquels appartiennent à Brian Harrisson. Pierre Desjardins quant à lui, est le promoteur du projet et réaliserait la «coquille» en quelque sorte, que Canadian Tire louerait selon M. Roy. Pourtant, au printemps 2008, le projet des Factoreries ou Factos des Monts, prévoyait plutôt le prolongement des magasins-entrepôts déjà existants au sud, avec l’établissement d’une vingtaine d’enseignes dans des bâtisses aux volumes semblables à leurs grandes sœurs. Pourquoi ne pas s’en être tenu à ce plan initial? «Ce terrain ne semble pas facile à développer pour M. Harrisson», avance Michel Roy, en guise d’explication. D’autres intervenants pensent que cela prend une grosse bannière, une «locomotive», pour démarrer le projet commercial. 

Des points de vue opposés Avec la venue d’une grande surface telle qu’un Canadian Tire dans ce secteur, serait-on dans un «clash» de valeurs? «Personne n’est contre les grandes surfaces, mais c’est une question de vision, explique M. Roy. Une grande surface n’a pas sa place à Saint-Sauveur!» Quant à l’argument économique, voulant qu’un commerce de cette taille puisse attirer de la clientèle et maintenir les taxes basses, le citoyen le balaie du revers de la main. «Une grande surface de plus, quelle qu’elle soit, n’est pas susceptible de venir donner un coup de main aux commerces existants, argue-t-il. Ça n’amènera pas plus de gens à Saint-Sauveur. Et l’un des arguments que le maire (Lagacé) m’a servi était que cela allait combler l’assiette fiscale. C’est l’argent des commerces qui font que vos taxes sont basses, m’a t-il dit. Sauf que les gens viennent à Saint-Sauveur pour skier, pour les Factoreries et le village. Pas pour un Canadian Tire!»

Michel Kieffer, un autre citoyen qui s’est joint au comité d’opposition, avance le fait que le Canadian Tire va avoir un impact sur la qualité de vie des gens: «Ça va générer beaucoup de trafic, sur des rues qui sont déjà pas mal saturées les fins de semaine»… Il propose plutôt des services institutionnels ou encore un parc. Et la suite d
es choses? «Une fois le Canadian Tire éliminé, on veut forcer le conseil municipal à faire une réflexion, ajoutent MM. Kieffer et Roy. On veut qu’il modifie le zonage pour réduire les surfaces commerciales. Mais on sait que le maire n’est pas chaud à l’idée. Mais on lâche pas le morceau. On va amener notre monde!».

De son côté, le maire Michel Lagacé, ne comprend pas l’opposition de ces citoyens. «Des grandes surfaces, il y en a depuis longtemps à Saint-Sauveur, souligne-t-il. En comparaison, la Place des 3 Villages couvre plus de surface commerciale que le projet de Canadian Tire….» Mais ce dernier cadre-t-il vraiment avec l’image de village que certains citoyens voudraient préserver de Saint-Sauveur? «Est-ce que ­­»12» toreries ou le Loblaws cadrent avec cette image de village?», réplique le maire. Ce qui attire les gens selon lui, ce sont les restaurants, la rue principale, l’église – qui en est l’emblème en quelque sorte – et… les Factos. Et que répond-il aux appréhensions des citoyens? «Au contraire, le Canadian Tire va améliorer leur qualité de vie car ils n’auront pas à aller à Saint-Jérôme, avance-t-il. Et puis Saint-Sauveur, c’est le point de service des moyennes Laurentides». Ne craint-il pas que la venue d’une si grande surface, porte un dur coup sur les commerces locaux, comme ce fut le cas dans d’autres centres-villes québécois? Le maire Lagacé pressent le contraire, soulignant le fait que «le monde attire le monde» et qu’une grosse enseigne génèrera un flux de clients, profitable pour le commerce local. «Après tout, s’il y a compétition avec nos marchands, c’est profitable pour la clientèle, et c’est ça, la libre entreprise». Il rappelle au passage que le projet soumis au conseil serait allé de l’avant, sans consultation, ni la controverse qui s’en est suivie, s’il n’y avait pas eu cette demande de modification au règlement. «Ce projet répond en tous points aux règlements en vigueur, mis à part la question des baies de réparation (ateliers mécaniques), souligne le maire Lagacé. Sinon, on contrôle l’architecture, et le promoteur s’est plié à nos exigences». Pourquoi une telle contestation si le projet répond aux exigences? «Le Canadian Tire, c’est le prétexte, répond Michel Lagacé. Je pense que le monde en ont contre le nom. Mais si le projet est conforme aux règlements, on n’a pas le pouvoir de refuser tel ou tel commerce. Si ce n’est pas lui, ce sera un autre.» 

­­­Des demandes hors de prix? Et le maire reste sceptique face à des propositions faites lors de la dernière assemblée du conseil. «Si la population n’a pas voulu payer pour construire une piscine, sera-t-elle prête à payer pour racheter le terrain de M. Harrisson?». Selon les données du service de l’urbanisme, le terrain bordé par l’autoroute s’étendrait sur 28 688 mètres carrés (308 800 pieds carrés). Quant aux évaluations estimées par le maire ou des courtiers immobiliers de Saint-Sauveur, elles oscilleraient entre 25 et 42 dollars du pied carré commercial.

 

EN BREF

LA SUITE DES HOSES

Le 18 avril dernier, le CM adoptait en 1ère lecture la modification au règlement de zonage pour la zone CP-254. Le 16 mai, la Ville tenait une consultation relativement à l’amendement à ce règlement. Le 20 juin prochain, le conseil s’il va de l’avant avec le projet, peut adopter en deuxième lecture, la modification de son règlement. Suite à son adoption, la Ville publiera un avis dans les journaux locaux, invitant les citoyens à faire une demande d’ouverture de registre. Cette demande se fait par écrit avec 12 signatures. «Les gens ont 8 jours à partir de la publication de l’avis», explique Normand Patrice, greffier de la Ville  de Saint-Sauveur.

Ensuite, le conseil devra adopter un nouveau projet de règlement (juillet). Un second avis public sera publié, invitant les citoyens résidant dans les secteurs ayant fait une demande préalable, à venir signer un registre à l’hôtel-de-ville (août).

Seulement après, si le registre contient le nombre de signatures suffisant, le conseil municipal peut décider d’aller en référendum. Cependant, le conseil peut à tout moment décider ou non d’aller de l’avant ou retirer purement et simplement son projet de modification au règlement.

 

 

 

 

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