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De l’importance de «localiser» son assiette

Par nathalie-deraspe

section produit du terroir

Pour Équiterre, qui propose depuis 15 ans des choix de société justes, équitables et respectueux de l’environnement, le Québec a tout intérêt à assurer sa souveraineté alimentaire. Dans un imposant mémoire déposé récemment à la Commission pour l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, l’organisme y allait d’une série de recommandations en ce sens. Parmi celles-ci, l’établissement d’un programme de certification national visant à soutenir la vente des produits locaux.

Cette revendication constitue un enjeu majeur, tant pour l’Union des producteurs agricoles de l’Outaouais-Laurentides (UPA) que pour la Table de concertation agroalimentaire des Lau­rentides (TCAL), qui représentent à eux d’eux des centaines d’agriculteurs et de producteurs de la région. Outre le fait qu’il faille d’abord réaffirmer le rôle capital de la Commission de protection du territoire agricole (CPTA), dont certains voudraient voir les mandats relégués aux seuls pouvoirs municipaux, René Ledoux, secrétaire de l’UPA Outaouais-Laurentides, soutient que la survie de l’agriculture locale repose également sur une mise en marché efficace des produits de la région. «Quand l’État mets ses conditions, l’industrie se plie, explique-t-il. À l’époque, on avait dit qu’il serait extrêmement compliqué d’identifier les ingrédients sur les étiquettes. Dix ans plus tard, le défi est pleinement relevé.»

L’achat local valorisé

En juin 2007, la TCAL a commandé une étude de mise en marché afin d’analyser l’étendue de l’offre des produits des Laurentides dans 57 épiceries associées à Sobey’s, Métro et Provigo-Loblaws-Maxi de la région. Les résultats de l’enquête ont permis de souligner le travail de trois commerçants pour qui la valorisation des produits locaux constitue un incontournable. Luc Daigle, propriétaire des IGA Extra de Sainte-Thérèse et de Boisbriand, dédie un département complet aux produits du terroir des Laurentides et des autres régions du Québec. «Bien des efforts sont faits par les épiciers pour s’approvisionner dans les Lauren­tides. Nous devons donc les reconnaître et les féliciter. Quand nous entendons un épicier d’expérience comme M. Daigle dire «si nous avions un blason des Laurentides, on le mettrait bien en vue!» ou Lise Monette, Épicier Bronze pour le Métro Chèvrefils de Tremblant, affirmer qu’il faudrait gérer les problèmes d’approvisionnement si les magasins étaient dotés de présentoirs spécifiques ou de cartons d’identification des produits des Laurentides, cela nous parle et nous indique que nous allons dans le bon sens», souligne Nathalie Paquin, coordonnatrice de la TCAL.

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