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De père en flic: Le blockbuster québécois de l’été

Par Éric-Olivier Dallard

Fiston est un homme rose et son papa plutôt brun. Ils sont tous les deux flics et doivent s’apprivoiser le temps d’une mission qui a pour but de sauver un collègue enlevé par les motards en convainquant l’avocat de ces derniers, sur le bord de craquer (excellent Rémy Girard), de retourner sa veste. Quoi de mieux que la majestueuse forêt de Charlevoix pour surmonter les différends?

C’est avec quelques appréhensions imputables au dernier film qui mettait en vedette Michel Côté, le très mauvais Cruising Bar 2, que nous nous sommes rendus à la projection du film De père en flic, du réalisateur Émile Gaudreault.
Ajoutez à cela que si Louis-Josée Houde demeure un humoriste talentueux, même s’il ne fait pas toujours mouche, il n’est certes pas encore un comédien reconnu au même titre qu’un Patrick Huard par exemple.

Pourtant, dès le début du film, et cela malgré les maquillages trop criards, la complicité les deux acteurs principaux nous laisser deviner que l’on passera un bon moment avec ce croisement entre la comédie policière classique et la comédie de situation sur les relations filiales.

Le contre-emploi de l’humoriste Jean-Michel Anctil en chef de motard qui s’avère réussi tout comme le jeu de la toujours juste Caroline Dhavernas ne sont évidemment pas étranger à la chose.

S’il ne s’agit pas bien sûr de cinéma dans le sens noble du terme, cette comédie qui aurait pu éviter certaines blagues faciles genre «on dirait que j’ai un têtard dans les culottes», nous présente une galerie de personnages intéressants et quelques répliques savoureuses qui ne déplairont assurément pas aux fans de L-J. Houde.

Un divertissement sympathique qui a aussi le mérite de nous rappeler que derrière les pères intransigeants se cachent souvent des fils qui ont été marqué.
(C. André)

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