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Démission fracassante au CCUÉ

Par Mathieu Laberge


Projet commercial aux anciennes Cascades d’eau

L’éventuel projet commercial et résidentiel qui serait construit sur le site de l’ancien parc aquatique des Cascades d’eau de Piedmont continue de créer des dissensions. Cette fois, c’est Léo Bourget, membre du Comité consultatif d’urbanisme élargi (CCUÉ), qui a remis sa démission. Aux yeux des opposants du projet, le CCUÉ était le dernier instrument pour rendre un peu plus transparent le changement de vocation de ce terrain.

 

M. Bourget ne mâche pas ses mots: «Il m’apparaît évident qu’il n’y a aucune ouverture face aux représentations des citoyens, sans oublier l’apparence d’intimidation vis-à-vis ceux qui ont osé se présenter devant le comité avec des opinions différentes de celles de M. (Jean) Beauchamp (NDLR: le président du CCUÉ)», écrit-il dans sa lettre de démission (voir page 10).

 

En entrevue, M. Bourget en rajoute. «Le conseiller Normand Durand insiste beaucoup. C’est comme s’il essayait de vendre le projet. Selon moi, ce n’est pas normal! […] Je me demande quel est l’intérêt de la municipalité et des élus de pousser de façon agressive pour faire ce changement. Qu’est-ce que ça cache? Je ne le sais pas», se questionne celui qui a été conseiller municipal à Piedmont de 2002 à 2005.

 

M. Bourget émet tout de même l’hypothèse que le projet du Parc des Sablières qui sera construit sur le site des anciennes

sablières Desjardins et Charbonneau, entre la rivière du Nord et la 117, entraînera des coûts importants. En 2010, la municipalité avait déboursé une somme de

635 000$ pour acheter ces terrains. À ce montant, s’ajouteront les frais d’aménagement du parc.

 

«C’est un projet à long terme et il ne faut pas que ça devienne un fardeau financier pour les payeurs de taxes» avait déclaré le maire de Piedmont, Clément Cardin, dans l’édition d’Accès du 27 novembre 2012.

 

Un impact environnemental

à mesurer

En plus de la question financière, la question environnementale se pose. Est-ce déshabiller Pierre pour habiller Paul que de créer un nouveau projet commercial et résidentiel qui financera le Parc des Sablières? Le démissionnaire croit que oui.

 

«D’un côté, on est vert, de l’autre on est noir. Ils voient que le gouffre financier s’en vient et ils cherchent des moyens. Je trouve ça triste pour les gens de Piedmont qui ne savent pas dans quoi ils sont embarqués. Lorsque les décisions sont prises, c’est avec arrogance et les gens se font bafouer au conseil municipal lorsqu’ils posent des questions. Ça semble être une norme.»

 

Selon M. Bourget, les membres du CCUÉ, incluant lui-même, n’ont pas les connaissances techniques et l’expertise nécessaire pour mesurer l’étendue et les impacts d’un tel projet. «L’urbanisme, c’est du chinois pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Il faut des experts qui puissent faire une étude sur le plan régional, car cela va toucher toute la MRC», conclut Léo Bourget.

 

Le rapport du CCUÉ devrait être remis au conseil municipal de Piedmont la semaine du 6 janvier.

 

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