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Des élections municipales impopulaires

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Élu pour un troisième mandat à la mairie de Saint-Sauveur, le maire Jacques Gariépy se questionne sur l’exercice électoral municipal, dont seulement 35 % des citoyens éligibles se sont prévalus localement.

« Je suis très déçu de la réaction d’une partie de la population. On parle ici d’une élection de proximité et 65 % des gens ne se sont pas manifestés. Ce n’est vraiment pas ce que j’espérais, comme taux de participation. Plus de gens auraient pu faire une différence en se déplaçant aux urnes. On parle d’un gouvernement local. La démocratie peut être dure et cruelle des fois… », a-t-il souligné.

À noter que l’élection de 2017 avait connu un taux de participation de 41 %.

Jusqu’à 4h du matin

M. Gariépy a aussi remis en question le processus de comptage des voix, qui s’est échelonné jusqu’à tard dans la nuit de lundi dernier. « Je vais aller faire mon tour à l’hôtel de ville, cet après-midi (lundi dernier). Je veux obtenir des réponses : je ne comprends pas la lenteur de comptabilisation des votes. On a prévu une soirée électorale dans un restaurant, mais on a seulement obtenu les résultats à 4h… », a-t-il dépeint comme ambiance gâchée.

À 22h30 dimanche soir, Luc Leblanc et Jacques Gariépy étaient au coude à coude, avec chacun 42 % du vote, après 20 boîtes de scrutin dépouillées sur 75. Ils ont passé la nuit à s’échanger les devants au scrutin.

« Ça a été très long. On aurait pu s’organiser autrement. J’ai proposé par le passé de diviser la ville en six secteurs. M. Gariépy a refusé de la diviser en quartiers, ce qui aurait signifié seulement trois choix de votes dans l’urne, au lieu de huit, quand tu votes at large et pour le préfet à la fois. Ce serait plus vite pour l’électeur, et ensuite pour les scrutateurs à compiler. C’est aussi le même personnel qui a travaillé le jour de l’élection, que lors du vote par anticipation. Je leur ai dit qu’ils se coucheraient tard dimanche… Ils ne se sont pas simplifier la tâche en gardant la formule actuelle », a soulevé Luc Leblanc.

Recomptage ?

Dans un autre ordre d’idées, écarté de l’hôtel de ville par à peine 39 votes, Luc Leblanc étudiait ses options, au moment d’aller sous presse. « Je dispose de 72 heures pour décider si je demande un recomptage des voix. Plusieurs personnes de mon entourage m’encouragent à le faire. J’évalue les règles et je m’informe actuellement. Il faut notamment regarder combien de votes ont été rejetés, etc… C’est encore trop tôt pour me prononcer, mais j’y songe sérieusement. C’est vraiment très serré », a-t-il convenu.

Pour Robert Gravel, aussi entrepreneur en excavation dans la vie quotidienne, la nuit du dépouillement a aussi été très longue.

« Ça a été long, mais long ! J’ai eu le temps de me taper une télé-série pour demeurer éveillé. Je ne comprends pas que ce soit aussi fastidieux. Je suis sur les chantiers (lundi matin), mais je n’ai pas fermé l’œil de la nuit », s’est-il désolé.

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1 Comment

  1. ALAIN DAVIAULT

    La plus grande déception de Gariépy, c’est de ne pas avoir été en mesure d’être dans un restaurant pour y recevoir les résultats. Il n’avait qu’à venir à l’Hôtel de Ville ,tout comme l’Équipe Sauveurois jusqu’à 03:45 am.

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