(Photo : Archives)
Jacques Gariépy, maire de Saint-Sauveur.
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Deux scrutins consécutifs pourraient miner l’intérêt des électeurs

Par Luc Robert - Initiative de journalisme local

Élections provinciales et municipales

La convocation aux urnes des électeurs deux fois en un mois et demi risque de se répercuter sur l’intérêt des citoyens, estiment plusieurs candidats municipaux.

Candidat à la mairie de Saint-Sauveur pour un troisième mandat, M. Jacques Gariépy croit que le scrutin fédéral jettera de l’ombrage sur celui local.

« Le synchronisme du fédéral est très déplorable. Ils savent très bien que les élections municipales ont lieu le premier dimanche de novembre, surtout M. Trudeau, qui est Québécois. On aimerait que les autres paliers de gouvernements tiennent compte de notre date. C’est un manque flagrant de planification. On ne peut mitrailler les gens. Ça risque de réduire l’intérêt », a-t-il évalué.

Candidat au même poste sauverois, M. Luc LeBlanc y voit un impact modéré.

« En partant, on sait que seulement 45 % des gens votent au municipal. Les mises en candidatures officielles commencent le 17 septembre, de sorte que nous aurons seulement 3 jours à avoir un chevauchement de campagnes. Ça fait partie du processus. J’ai confiance que les gens de Saint-Sauveur se mobiliseront, car il y a des enjeux majeurs qui se dessinent ici », a-t-il analysé tout-haut.

Pandémie

Plus au sud, le maire de Saint-Hippolyte, M. Bruno Laroche, pense que les deux campagnes auront comme possible résultat de ne pas «faire sortir le vote».

Bruno Laroche, préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord et maire de Saint-Hippolyte. Photo : Archives

« Avec le bas taux de participation aux municipales, ça risque effectivement de porter ombrage aux élections locales. En plus, si nous avons une 4e vague, les gens risquent de vouloir rester chez eux, plutôt que de sortir pour aller voter. Je trouve donc que c’est une très mauvaise idée de lancer une élection (fédérale), si près du scrutin électoral et en pandémie », a résumé le Préfet de la RDN.

À Saint-Jérôme, le candidat Marc-Olivier Neveu ne voit pas d’inconvénient aux élections du 20 septembre à Ottawa.

« On est prêt et on va s’adapter. Notre campagne a plus d’ampleur sur le terrain local. Les électeurs jérômiens sont désabusés de l’équipe en place. On bâtit nos consensus avec des conseillers qui aident les gens. Notre porte à porte va très bien. Les gens viennent spontanément nous rencontrer. Je suis agrablement surpris », a témoigné celui qui en est à une 1ère campagne à la mairie, mais à une 6e comme millitant politique.

Quant à lui, le candidat Marc Bourcier se fie au jugement des citoyens.

« On ne veut pas trop les déranger. En pandémie, les gens sont plus prudents et casaniers. Mais à Saint-Jérôme, on veut changer la culture et ce sera l’élection la plus importante en 25 ans. Je fais confiance au bon jugement de la population. Elle sera là le 7 novembre. »

Quant à elle, la mairesse sortante, Mme Janice Bélair-Rolland, n’a pu être jointe à temps, avant d’aller sous presse.

 

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1 Comment

  1. Alain Daviault

    Voyons cela comme une activité de réchauffement à l’électorat municipal. Je suis confiant que ceux qui veulent adhérer à du changement, vont se mobiliser aux élections municipales.

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