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Disparition d’un champion : Salut Donald!

Par Mathieu Laberge

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Donald Farley à Salt Lake City en 2002. Photo : Ski de fond Canada

Coup de massue dimanche matin. Mon ami Dany m’appelle pour m’informer que Donald Farley est mort la veille d’une crise cardiaque en faisant du vélo sur le P’tit Train du Nord.

46 ans, *&?$%! Donald était un ancien membre de l’équipe canadienne de ski de fond à la fin des années 1990 et début 2000, une période où ce sport passait sous le radar médiatique à l’exception de Martin Smith (Journal de Montréal) et parfois de Pierre Foglia (La Presse).
S’il n’avait pas le palmarès international de son idole Pierre Harvey, Donald Farley a su faire sa place à sa façon. Entêté, il a tenu son bout et il a été longtemps le seul athlète masculin à tenir le flambeau du ski de fond chez les gars au Canada. Sa ténacité lui a même permis de participer aux Jeux de Nagano (1998) et de Salt Lake City (2002), où il était d’ailleurs le seul représentant masculin canadien.
Quelques années après sa retraite de la compétition, je l’ai connu par mes amis Dany et Stéfan. Donald n’est pas devenu un ami personnel, mais une connaissance pour qui j’avais de l’estime. Il avait aussi un gros moteur – comprendre qu’il était en très grande forme physique – et il ne pavoisait pas pour dire qu’il avait été parmi les meilleurs de son sport. Il travaillait dans la haute finance et s’il mettait le même effort que dans sa carrière d’athlète, pas besoin de chercher bien loin pourquoi il avait réussi professionnellement.  Je l’ai croisé à l’épicerie il y a environ deux mois. Il m’a annoncé qu’il venait de déménager à Sainte-Adèle. « Cool, on va se croiser en ski de fond sur le P’tit Train cet hiver! Bienvenue chez vous! »
J’ai vraiment senti qu’il était heureux de me revoir. Peut-être voulait-il quitter Montréal pour lever un peu plus le pied dans sa vie professionnelle où il s’investissait à fond? Je ne le sais pas.
Samedi, sur le P’tit Train du Nord, près du pont de la rivière Doncaster, Donald Farley a donné son dernier souffle. Son cœur qui avait pompé des dizaines de milliers de litres de sang pour le faire avancer plus vite en ski de fond et en vélo s’est arrêté. Je voyais déjà Donald se joindre au cercle des sportifs de la région où il aurait pu nous en faire baver dans des sorties de vélo tellement il était fort ou bien nous conseiller sur des trucs techniques en ski de fond. Pas pour pavoiser. Pour nous faire plaisir.
Le jour même de son décès, un autre sportif de la région, le collaborateur chez Accès Félix Côté, est devenu papa d’un petit garçon.
C’est le cycle de la vie. Et l’eau de la rivière Doncaster continuera de couler.
Mes sympathies à ses proches.
Salut Donald!

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