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Dossier du futur poste de la SQ

Par Thomas Gallenne

La décision reviendrait à Québec

Le mardi 10 avril dernier, la question de la localisation du futur poste de la Sureté du Québec est revenue sur le tapis, suite à la demande de la Ville de Sainte-Adèle de reconsidérer la résolution prise par le conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut en novembre dernier.

 

Le matin même, le Comité sur la Sécurité publique (CSP) de la MRC s’était réuni et a convenu de rencontrer les représentants de la SQ et de la Société Immobilière du Québec (SIQ), afin de rediscuter du dossier de la localisation du futur poste de la SQ.  Durant le conseil des maires, Réjean Charbonneau  de Sainte-Adèle a rappelé que sa ville n’était pas encore desservie par la SQ, au moment du vote de la résolution de novembre dernier. «Or cette situation a changé, c’est pourquoi je demande qu’on rouvre le dossier», a-t-il déclaré.

 

Dans une lettre datée du 11 avril 2012 et remise au Journal, le préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut Charles Garnier rappelle avoir signé en mars 2009 pour les sept municipalités alors desservies par la SQ (excluant à l’époque Piedmont, Sainte-Anne-des-Lacs et Sainte-Adèle), une entente relative à la fourniture de services policiers par la SQ. «Cette entente spécifiait à l’article 10 que le poste est et demeurera situé dans la Ville de Saint-Sauveur», précise-t-il, ajoutant du même souffle qu’en novembre dernier, les discussions sur la question s’étaient soldées par un vote partagé à sept contre trois, pour le maintien de la localisation du poste à Saint-Sauveur.

«Je me dois donc de faire mienne et de défendre la décision majoritaire des membres du conseil», poursuit le préfet.

 

Toutefois, M. Garnier souligne que selon l’article 9. e) de l’entente, le rôle et la responsabilité des maires siégeant au CSP est de «participer au choix de l’emplacement du poste de police, en fonction des exigences de sécurité publique et d’efficacité des services policiers, ainsi que de la politique gouvernementale en matière de localisation ou d’acquisition de bâtiments.»

Est-ce à dire que la décision finale n’appartient pas aux élus de la MRC? «Effectivement, cette décision finale revient au ministère de la Sécurité publique (MSP), à la SQ et à la SIQ», confirme Charles Garnier. Selon lui, la compétition actuelle que se livrent les villes de Sainte-Adèle et Saint-Sauveur, au sujet de la localisation du futur poste de la SQ éloigne la MRC du consensus unanime et la division sur la question «donne prétexte au gouvernement pour retarder la mise en chantier du nouveau poste de police». Il réaffirme d’ailleurs ce que nous avions rapporté dans notre édition du 4 avril dernier: «Je trouve que cette rivalité entre nos deux villes-centre, nous affaiblit; aujourd’hui c’est le poste de police, demain ce sera un autre équipement régional ou supra-local, que chacun voudra avoir dans sa cour.» Le préfet ajoute que s’il avait à départager les «pour et les contre», il n’utiliserait pas son vote prépondérant pour trancher, mais réfèrerait la décision aux autorités gouvernementales. «C’est d’ailleurs à mon avis, la position que le conseil [des maires] devrait prendre: laisser les villes de Sainte-Adèle et Saint-Sauveur faire leurs représentations auprès des instances concernées et se rallier à la décision qui sera prise par Québec», conclut Charles Garnier.

 

 

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