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La DPJ ouvre de plus en plus ses portes aux familles de proximité

Par Reine Coté

Fosterparent and her child

Le Centre jeunesse des Laurentides suit 2400 enfants par année, dont la durée de prise en charge sera en moyenne de 27 mois.

Placements d’enfants

La Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) des Laurentides s’attend à mesurer sous peu des effets positifs au regroupement des services sociaux et de santé sous le Centre intégré de Santé et Services sociaux des Laurentides appliqué par la réforme Barrette. Une meilleure efficacité d’intervention et un meilleur arrimage des services et des ressources autour des enfants en difficulté, croit le directeur régional, Denis Baraby.

« La réforme Barrette, c’est un plus. On s’en va vers du positif; on ne travaille plus en silo », signalait en entrevue, le 12 avril dernier, Denis Baraby, directeur de la Protection de la jeunesse des Laurentides, qui a constaté une hausse des signalements de 6 à 9 % au cours des dix dernières années.
Entre mars 2015 et mars 2016, la DPJ a reçu pas moins de 8536 signalements pour des enfants en difficulté. De ce nombre, 40 % des cas ont été jugés suffisamment sérieux pour nécessiter l’intervention de la DPJ.
M. Baraby rappelle que l’insuffisance du financement des ressources d’aide, les organismes communautaires et les établissements de santé, les a contraints, ces dernières années, à réduire leur offre de services. Or, le gouvernement tarde toujours à remplir les coffres.
Celui-ci se dit toutefois confiant que le regroupement des ressources imposé par le ministre Barrette accélérera les délais d’intervention pour bon nombre d’enfants en difficulté en plus de rediriger des parents épuisés vers les services d’aide les mieux adaptés à leurs besoins avant de confier leur bambin à la DPJ.

Placer au bon endroit

Dans les Laurentides actuellement, sur les 679 enfants placés, 139 d’entre eux ont été confiés à des familles de l’entourage des parents d’origine.


 
En ce qui a trait à la pénurie de familles d’accueil relatée ces dernières années, la situation s’est améliorée, selon ce qu’en dit le directeur de la PJ. Alors qu’une cinquantaine de foyers d’accueil manquaient en 2012-2013, la situation s’est inversée à partir de 2014. Actuellement, sur les 592 places disponibles, une trentaine de places sont toujours vacantes sur le territoire desservi par le Centre jeunesse des Laurentides, soit les MRC de La Rivière-du-Nord, de La Rivière-des-Mille-Îles, des Pays-d’en-Haut et d’Antoine-Labelle.
« Notre principal défi est d’envoyer l’enfant au bon endroit, dans le bon secteur, fait remarquer le directeur du CJL. Quand vient le temps de placer un enfant, il faut maintenir une proximité avec son milieu de vie. On veut que les parents s’impliquent », dit-il. Sans parler de pénurie, celui-ci admet qu’il est plus difficile de recruter des familles d’accueil dans la MRC d’Antoine-Labelle.
C’est que la direction de la jeunesse facilite davantage le placement dans l’entourage de la famille d’origine. Leur proximité favorise la continuité du lien parent-enfant. Puis, celles-ci peuvent désormais bénéficier de l’allocation gouvernementale anciennement réservée aux familles d’accueil régulières.
Dans les Laurentides actuellement, sur les 679 enfants placés, 139 d’entre eux ont été confiés à des familles de l’entourage des parents d’origine.
Il y a aussi les couples qui s’offrent comme familles d’accueil dans l’espoir de pouvoir un jour adopter officiellement leur pensionnaire.
Or, les adoptions de petits Québécois ne sont pas légion en 2016. Et celles admissibles suivent généralement un très long processus, qui se calcule en termes d’années. L’an passé, neuf enfants ont pu être adoptés dans les Laurentides, après plusieurs années de séjour dans leur famille d’accueil.

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