Relief Nord : Développer en conservant la nature, c’est possible et mieux
Chaque jour, entre 60 et 80 personnes sont à l’oeuvre sur le chantier de Relief Nord, à Sainte-Adèle. Plus d’une vingtaine de bâtiments sont commencés, ce qui représente presque une centaine d’unités de logement en construction. « Chaque bâtiment a quatre unités, donc ça va vite », explique David Gagné, un des promoteurs et initiateurs du projet, aux côtés de sa conjointe Sophie Marcil et de Simon Bouchard.
Pourtant, nous sommes en pleine forêt. Vue des airs, la rue ne représente qu’une petite ligne sur l’ensemble du territoire qui appartient à Relief Nord. L’idée : offrir du logement, créer une communauté qui favorise la mixité sociale, tout en conservant la nature et son attrait.
Vivre en forêt

David prévoit que les huit premières unités seront prêtes à recevoir leurs locataires le 1er octobre. « Ensuite, on compte livrer huit logements par mois, puis monter un peu plus la cadence en 2026. » Lorsque Relief Nord sera terminé, il comptera 322 unités locatives.
Il y aurait de la place pour beaucoup plus d’unités. Mais les promoteurs se sont engagés à conserver 85 % du couvert forestier, en plus de garder 40 % du terrain à l’état naturel. Cet espace deviendra « un terrain de jeu pour tout le monde », illustre Simon Bouchard. Certains sentiers existent déjà et seront conservés, et des nouveaux seront aussi développés. Il y a même un axe pour la motoneige qui passe par là.
Dans les unités, de grandes fenêtres laissent entrer la lumière et la nature, et donnent l’impression d’être seul dans le bois. Chaque unité a son balcon, décalé de celui du voisin pour assurer une intimité. De certains endroits (ou l’hiver, quand les arbres sont dégarnis), on a même une vue directe sur le mont Chantecler.
« L’implantation est optimale pour chaque bâtiment. L’idée, c’est d’avoir le plus de luminosité et que ce soit accessible », explique Simon. Cela donne aussi l’impression d’un quartier développé de manière organique, où chaque bâtiment est en harmonie avec son terrain, plutôt qu’une longue file de façades symétriques. « Ça donne un look de hameau. C’est pour ça que c’est aussi beau », se réjouit-il.
Pour les promoteurs, tout cela met en valeur le Nord et son identité. Il y a même des petites attentions pour les amateurs de plein air, comme de grands espaces de rangement extérieur, idéaux pour mettre les skis, les raquettes et les vélos, ou des prises d’eau extérieures, pour se nettoyer après une sortie dans la boue par exemple.
Créer une communauté

Les logements se louent de 1 550 $, pour les plus petites unités, jusqu’à 2 500 $ par mois, selon l’emplacement et les options. « C’est comme si tu louais une maison de ville », précise Simon. L’unité sur deux étages peut être aménagée en 4 1/2 ou en 5 1/2 et est assez spacieuse pour une famille. Et l’unité au rez-de-jardin, plus petite, est idéale pour un étudiant, un couple de jeunes professionnels, ou des grands-parents, souligne le promoteur. « On peut même vivre l’intergénérationnel. On le bâtit comme une communauté, comme un village. »
« Il n’y a pas de produits locatifs comme ça, dans les Laurentides. Ce sont des multiplex en bord de rue ou des blocs de 30 à 50 logements. Ce n’est pas la même chose que de pouvoir venir dans un appartement avec une entrée directement par l’extérieur, dans la nature », ajoute David.
D’ailleurs, le besoin est là, puisque la réponse est déjà forte. « Je dirais que 80 % et plus des futurs locataires, ce sont des gens qui vont vendre leur maison pour déménager ici. Donc ils attendaient un produit fait pour eux », s’étonne Simon. Plusieurs clients ont même payé des extras, comme des armoires supplémentaires dans la cuisine ou un aménagement sur-mesure du walk-in : signe qu’ils comptent emménager ici pour longtemps.
Pour David, la communauté se forme même déjà. « Le meilleur marketing qu’on a en ce moment, ce sont ceux qui louent ici. C’est fréquent que des couples ou des familles qui vont s’installer aient des amis ou des enfants qui sont dans un bâtiment à côté. Ils arrivent ensemble, avec des gens qu’ils connaissent. »
Avec cette demande importante, il n’aurait pas été plus profitable de développer tout le terrain, au lieu d’en conserver 40 % à l’état naturel ? Les promoteurs esquissent un sourire. « Tous ceux qui louent, ils ne seraient pas venus si les bâtiments étaient tous cordés en bord de rue. Il y en a d’autres, des projets comme ça. C’est parce que c’est reculé en forêt et séparé, que les gens veulent vivre ici », répond David.
« Un moment donné, tout exploiter et tout tordre pour avoir le maximum : il en reste moins au bout. Je crois qu’en bout de ligne, c’est la communauté qui va donner de la valeur au projet », conclut Simon.