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L'homme au portefeuille doré

Par Jean-Claude Tremblay

Entretien avec Jean-Marc Lacoste de Corporation Aurifère Monarques

Chronique affaires et économie Jean-Claude Tremblay,
MBA
jctremblay@cogitas.ca
 
Cette semaine, dans la nouvelle Chronique affaires et économie, je vous amène à la découverte d’une industrie qui n’est pas légion dans notre écosystème d’affaires, surtout pas dans les Pays-d’en-Haut, celle de la production aurifère. Oui, il y a bel et bien une entreprise impliquée dans l’or sur notre territoire, et elle est située… en plein cœur de Saint-Sauveur! Rencontre avec le président et chef de la direction de la société Corporation Aurifère Monarques (aussi connue sous le nom de Monarques Gold), M. Jean-Marc Lacoste, qui a décidé d’implanter son siège social ici même, à côté de nos magnifiques montagnes.
Évidemment, la compagnie n’exploite pas de mines d’or ici, mais possède un important portefeuille de projets situé en Abitibi. Ce portefeuille, M. Lacoste l’a racheté d’un géant de l’industrie qui, affaibli par une infrastructure trop lourde et pénalisé par un marché moribond, a cédé ses titres à bon prix. Une rare occasion donc, où le petit a racheté le gros et c’est non sans fierté que cette compagnie en est une purement laurentienne, ayant des ramifications jusque dans la belle et vaste région de l’Abitibi-Témiscamingue. La dynamique société cotée en bourse (TSX-V : MQR) détient près de 300 km² de propriétés, incluant des mines et des usines, une opération qui tourne rond, grâce à plus de 150 employés qui en assurent le bon fonctionnement. La compagnie fait 25 000 onces de production, ce qui, selon le marché, peut représenter un volume avoisinant les 40 millions.

Pourquoi implanter son siège social ici?

« C’est une décision basée sur l’amour que j’ai pour la région, et pour la qualité de vie. Avant d’y fonder ma propre petite famille, j’ai passé mes étés ici, car mes parents avaient un chalet et je me baignais régulièrement dans la rivière à Simon. Imaginez-vous que j’ai même été sauveteur lors de l’ouverture du parc aquatique, c’était en 1987, si je me souviens bien! » L’homme est visiblement amoureux de son patelin, lui qui, sans hésitation, y a implanté son siège social, auparavant situé à la Place Ville-Marie à Montréal. « J’étais fatigué du voyagement Saint-Sauveur-Montréal, et je devais tout de même me rendre en Abitibi régulièrement. Je me suis dit que mes postes administratifs pourraient être basés ici, car par exemple, mon CFO (chef des finances) peut faire son travail de n’importe où. Une fois l’accord de la famille obtenu et les affaires alignées, la décision a été assez facile à prendre. »

Un adolescent prodige, un homme résolu

Il y a de ces personnes qui tracent la voie au lieu de suivre celle des autres, et c’est le cas de mon invité Jean-Marc Lacoste. Déjà enfant, il a la bosse des chiffres et de l’analyse en valeurs mobilières. « Du plus loin que je me souvienne, ç’a toujours été facile. Un jour, je me suis inscrit à un concours étudiant en courtage, et j’ai gagné le premier prix et la bourse deux années de suite… à 14 ans! J’ai toujours voulu être sur le plancher de la bourse et transiger comme ceux que l’on voyait gesticuler et crier à la télé! » Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il a eu exactement ce qu’il voulait – quelques années plus tard, il entrait à la bourse de Montréal, et la machine Lacoste était lancée! Le leader mondial Merrill Lynch l’a rapidement recruté, et ensuite tout a déboulé jusqu’à la présidence du CA de Golden Goose Resources.

Mes conclusions

Dans mon univers de conseils en management, je qualifierais Jean-Marc Lacoste de working executive, terme anglais utilisé pour décrire un haut dirigeant qui n’a pas peur de se retrousser les manches, et de faire le boulot nécessaire. Ça n’empêche pas l’homme d’avoir du coffre et de la prestance, mais il est terre à terre, et il incarne un style entrepreneurial peu fréquent chez ceux qui ont évolué parmi les grandes boîtes de hautes finances de la planète.
Salutations et meilleurs succès à un homme d’affaires qui a osé investir dans une ressource souvent qualifiée de « valeur refuge », dû à son côté relativement stable dans le milieu de l’investissement. Non, je ne vous parle pas de l’or, je vous parle de nos Laurentides! La prochaine fois que vous lèverez vos yeux au 2e étage de l’édifice situé au coin de La Gare et route 364, à Saint-Sauveur, je vous invite à avoir une pensée pour M. Lacoste et son équipe, qui s’affairent à enrichir notre collectivité, une once d’or à la fois.
Corporation Aurifère Monarques
68, avenue de la Gare, bureau 205
Saint-Sauveur, QC, J0R 1R0
1 888 994-4465
www.monarquesgold.com

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