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Désolée: je suis vacances

Par Josée Pilotte

Lorsque je me suis lancée dans cette aventure, je ne m’attendais pas à ce qu’elle puisse aussi être aussi édifiante, ni aussi laborieuse. Je m’attendais au début à avoir un cours de grammaire, un cours de structure de phrases, de figures de style. Il m’a plutôt dit ceci: fais-toi confiance, Jopi, ça viendra… de toutes façons, à mes côtés tu apprendras, tu trouveras ton écriture propre, ton rythme, ta «petite musique à toi». Je fus longtemps perplexe à ces mots.

Deux ans plus tard, nous formons un vieux couple, mon rédacteur en chef et moi; vous savez quand l’autre finit votre phrase… quand vous lancez une idée géniale le soir et que l’autre vous la ressert le lendemain matin, convaincu d’avoir eu le flash du siècle. C’est troublant.

On est comme un vieux couple. Mais sous les couvertures (du journal), y’a du miracle.
***

Depuis quelques semaines Foglia est à la recherche de «vieux en crisse», probablement pour soutenir sa propre cause. Moi personnellement j’aime plutôt les «vieux crisses», ceux-là même qui ébranlent nos certitudes-bidon. Des vieux crisses à l’âme droite comme un chêne et à l’esprit souple comme un roseau.

Comme cet homme au chapelet que je vois tous les matins, beau temps mauvais temps, passer devant ma fenêtre. Chemin de croix? Chemin de foi? Inébranlable.

Comme cette vieille dame à l’allure sportive, mais sans âge, qui parcourt les rues sauveroises d’une démanche chambranlante, mais d’un pas décidé. Du bonheur.

La vieillesse quand elle se tient debout m’émeut. Quand elle ne fait pas juste rimer avec sagesse mais aussi avec diablesse.
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Ici à Morin Heights – comme partout d’ailleurs – il neige, pas trop, mais il neige. Il neige comme en hiver quoi! C’est beau. C’est blanc et j’ai enfin retrouvé mes skis de fond. Depuis nos rénovations on ne trouve plus rien «ici-d’dans». Maudites rénovations!, on a passé à travers finalement.

J’ai enfin trouvé mes skis de fond dis-je… j’ai passé à travers le bois aujourd’hui, j’ai empli mes poumons d’air et ma tête de mots.

J’ai passé à travers le bois aujourd’hui et à travers Fred Dompierre et son roman Presque 39 ans, bientôt 100.

J’ai aussi passé à travers la dinde de Noël, la gueule du bois du 25.

Et mon sapin à travers la porte.

Presque tout sur presque rien

1- Comment ce fait-il que la Société Alzheimer des Laurentides nous fasse parvenir systématiquement quatre fois de suite ses communiqués…?

A-t-elle peur qu’on oublie la date de la prochaine «rencontre de soutien»?!

2- Je vous avais dit que j’étais hypocondriaque et que la surinformation sur les maladies nous rendait encore plus malades. Ils ont finalement trouvé un nom à ma maladie: la cybercondrie. Mais je me soigne: je n’ai pas «googlé» le nom de cet Imam qui déclarait que les Juifs foutent le bordel partout où ils passent et ne pensent qu’à l’argent. Les féministes sont des perverses. L’homme est supérieur à la femme. Et les homosexuels devraient être décapités. Non, je n’ai pas «googlé» le nom de cet Imam… Pourtant ce mec est une sacrée maladie!

3- Déjà qu’Isabelle au journal avait du mal à composer avec le fait que les gens la prennent pour moi. V’là-tu pas qu’on engage Sophie, une troisième brunette pour Accès.

Après ça on viendra nous dire qu’on se prend pour d’autres!

4- Ce mot de mon fils, une fois que les élections étaient terminées, avisant une pancarte électorale de monsieur Cousineau: «Maman crois-tu que j’peux la décrocher? Il paraît que ça fait un bon “crazy carpet”»…

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