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J’ai adopté

Par Josée Pilotte

Quel bonheur de les retrouver chaque mois de juin. Beau temps mauvais temps, ils sont toujours au rendez-vous.

Ça fait pourtant quelques années que j’ai fait la rencontre de mon fermier, la Ferme aux petits oignons, et ma joie est toujours aussi intense de les retrouver à chaque début de saison. Enfin du frais! Enfin du biologique! Enfin des vrais aliments frais de chez nous!

Mon petit côté granola/hypocondriaque peut souffler pendant quelques semaines, car j’ai mon fermier de famille comme j’aime bien le dire. Fini les OGM, pesticides et autres substances non identifiées et non identifiables (et que tu ne veux pas savoir et surtout pas les voir)! Et au-delà de mon panier de légumes biologiques bien rempli chaque semaine, j’ai aussi le sentiment de participer à mon économie locale et d’être en paix avec mes valeurs.

Tous mes amis s’entendent pour dire que je capote un peu trop avec mon alimentation et que je prends ça un peu trop au sérieux (à commencer par mon chum), mais honnêtement, je m’en fous totalement. Je crois fermement que le lobby alimentaire, tout comme celui du pharmaceutique d’ailleurs, nous empoissonne de façon insidieuse voire pernicieuse. Alors, no way que je vais me fermer les yeux sur ce qui me semble une évidence : faire attention à ce que je mets dans mon corps et qui a une incidence directe sur ma santé. Quand je pense qu’on est plus minutieux à choisir une bagnole ou une paire d’escarpins que sur la provenance de nos légumes, ça fait peur, ne trouvez-vous pas? Et on ne se questionne même pas sur l’abondance des ordonnances ou des dépendances aux médicaments, sous prétexte que c’est « normal » de se guérir avec une pilule. On nous bombarde d’informations et de statistiques de toutes sortes qui, avouons-le, souvent ne sont pas très rassurantes pour oublier au final de marteler sur le message le plus  important : l’importance de la qualité et la provenance de la nourriture que l’on ingère chaque jour.

Bref, tout ça pour dire que moi je choisis de me responsabiliser et d’agir dans la limite de ce que je peux faire. Et j’ai commencé par adopter un fermier de ma région! Voilà!

J’essaye (je dis bien, j’essaye), et ce, tant bien que mal, de mettre dans mon assiette ce qui s’apparente le plus à un aliment frais, et ce, au risque de taper sur les nerfs de mon entourage. OK, j’avoue que mon portefeuille en souffre un peu, mais bon, qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour une carotte fraîche, hein?!

À ce sujet, j’ai d’ailleurs entrepris mon premier jardin cette année. Je ne sais pas pourquoi, mais j’en vois quelques-uns sourire en lisant ces quelques lignes. Je vous rassure tout de suite : j’ai commencé très modestement et comment dire… j’ai un chum très coopératif pour ce qui est d’arracher les mauvaises herbes, alors no pánico, tout est sous contrôle.

Eh oui, je confirme bien que j’ai un jardin malgré le fait mondialement connu que je n’ai pas le pouce vert ni aucun doigt des deux mains d’ailleurs. Je serais capable de faire crever un cactus en plein désert. Mais je l’aime mon jardin et surtout mon fermier personnel qui, finalement, s’occupe de tout et de moi en occurrence. 

Les beaux jours sont enfin arrivés. Les enfants sont en congé. Fini la petite routine plate du métro-boulot-dodo.

Ça sent les vacances qui arrivent à grands pas et ça, moi, j’adore ça! L’été, c’est fait pour vivre légèrement. Vivre pour les petits bonheurs qui font tant de bien à l’âme et au cœur.

« Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants. Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence de notre époque. » – Jacques Brel

Allez, bon été! 🙂

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